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La filière lait adopte les nouvelles technologies

Comment améliorer la gestion de la filière lait ? De plus en plus de producteurs de lait à Oran ont adopté des outils modernes de gestion utilisant les nouvelles technologies.

Résultat: la production s’est nettement améliorée ces dernières années. «La filière bovine qui compte 700 éleveurs, a produit plus de 45 millions de litres de lait en 2021», indique Rachid Rahmania, directeur des services agricoles de la wilaya d’Oran. Le développement de la filière lait constitue un secteur stratégique et une priorité majeure pour les pouvoirs publics qui ont assigné au secteur l’objectif de réduire la facture d’importation et d’atteindre l’autosuffisance en la matière. Pour moderniser la gestion des exploitations agricoles, les technologies numériques sont une opportunité. Les technologies transforment la vie des fermes d’élevage. Une mutation encore aux prémices, mais qui est une réalité.
Les éleveurs ont commencé à utiliser des logiciels de gestion de troupeaux, notamment bovins. C’est le cas d’une exploitation agricole d’élevage de vaches, située à Sâadla près de Tafraoui qui a adopté de nouvelles méthodes de gestion moderne pour augmenter la production de lait. De plus en plus d’agriculteurs utilisent des solutions technologiques en explorant des possibilités concrètes permettant l’utilisation des innovations. La numérisation de l’agriculture bat son plein. C’est aussi un domaine exigeant, car il s’agit de maîtriser correctement de nombreux processus complexes de la production agricole. L’un des défis est de mieux comprendre ces processus à l’aide de technologies intelligentes et d’optimiser celles-ci dans la pratique.
«La numérisation facilite la gestion des exploitations», explique M. Letifi, un ingénieur agronome qui propose des logiciels de gestion dans le secteur de l’élevage. «Les nouvelles technologies nous aident à rendre la production plus rentable et durable. L’objectif est d’élargir leur application dans la pratique», poursuit cet ingénieur agronome. Au-delà du recours à l’utilisation des nouvelles technologies, la filière lait fait face à de nombreux défis.
«La filière du lait dépend de la capacité de production des fourrages et des concentrés dont essentiellement le maïs, à bien alimenter le cheptel laitier», explique le Dr Cherdouh, vétérinaire spécialiste en productions animales. «Si la filière locale arrive à permettre aux vaches de produire 30 litres par jour, on aura abouti à l’autosuffisance et exporter la même quantité de lait qu’on importe aujourd’hui. Mais l’on est encore loin de ce compte», dit-il. Des contrats de performance ont été signés entre le ministère de l’agriculture et les directions locales pour augmenter la production.
«Le rendement local des cultures fourragères est très inférieur à celui des grands pays céréaliers. La culture du maïs, intrant essentiel de la vache laitière, est rare en Algérie. Pour produire beaucoup de lait, l’élevage laitier a besoin d’outils modernes et de technologies qui doivent élever ces performances », estime le Dr Cherdouh. Pour ce dernier, «le premier facteur à reconsidérer est l’alimentation de la vache laitière en encourageant la culture de fourrages de maïs et de l’ensilage».
Imad.T

 

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