La force du soft power
Les Assises nationales du cinéma, qui se sont tenues ces deux derniers jours, représentent un moment clé pour le pays, une occasion de réaffirmer l’importance de la culture dans le processus de développement national. À une époque où l’Algérie vise une émergence multisectorielle, il est impératif de ne pas négliger l’impact que peut avoir le cinéma sur la société et l’économie. Cet événement ne doit pas seulement être une simple rencontre; il doit constituer un tremplin pour dynamiser une industrie souvent mise à l’écart. Le cinéma, en tant qu’art et industrie, nécessite des investissements conséquents.
Contrairement à d’autres formes d’art qui peuvent s’épanouir avec des moyens plus modestes, la réalisation cinématographique exige des ressources financières importantes. C’est pourquoi le soutien de l’État est essentiel. Ce soutien ne doit pas être perçu comme une dépense, mais comme un investissement dans un vecteur de soft power capable de promouvoir la culture algérienne audelà de ses frontières. De plus, le cinéma a cette capacité unique de raconter des histoires, de transmettre des émotions et de créer un dialogue entre les générations.
Dans un pays riche en histoire et en diversité, l’industrie cinématographique peut jouer un rôle fondamental dans la construction d’une identité collective forte. En soutenant ce secteur, l’Algérie peut non seulement valoriser son patrimoine culturel, mais aussi se projeter dans le futur, en attirant des talents et des investissements étrangers. Il est également crucial que les Algériens s’engagent dans cette dynamique culturelle. La participation active de la société civile, des artistes, des producteurs et des spectateurs est nécessaire pour donner vie à cette ambition.
Les Assises doivent servir de point de départ pour encourager des initiatives locales qui feront éclore de nouveaux talents et de nouvelles idées. Un cinéma dynamique peut devenir un véritable moteur de développement économique, en créant des emplois et en stimulant le tourisme. Enfin, il est essentiel d’établir des partenariats à l’échelle internationale pour mutualiser les ressources et les savoir-faire. L’Algérie doit s’intégrer dans un réseau mondial du cinéma pour bénéficier des expériences des autres pays et faire entendre sa voix sur la scène internationale.
En somme, les Assises nationales du cinéma doivent être envisagées comme un moment qui consacre la renaissance du cinéma algérien. Elles doivent galvaniser l’ensemble des acteurs du secteur et poser les bases d’une industrie cinématographique florissante, capable de participer activement à l’émergence du pays. C’est un enjeu qui dépasse le cadre artistique pour toucher à l’essence même du développement national.
Par Nabil.G