Evênement

LAÏD REBIGA:
La jeunesse algérienne appelée à faire sien le Message de Novembre

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga a appelé la jeunesse algérienne à faire sien le Message de Novembre légué par les chouhada et les moudjahidine et à oeuvrer à assurer sa continuité et sa transmission aux générations futures.

Dans un entretien accordé à l’APS à la veille des célébrations commémoratives du 60e anniversaire de la souveraineté nationale, M. Rebiga a déclaré que l’Algérie «vit en cette période au rythme d’une succession de grands évènements marquées notamment par les festivités commémorant l’indépendance et notre libération du joug colonial».
Soulignant que ces festivités «s’inscrivent dans le contexte d’une symbolique particulière que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune souhaite promouvoir à la hauteur des sacrifices du peuple algérien», le ministre a affirmé qu’«il y va de la responsabilité de la jeunesse aujourd’hui de faire sien le serment des chouhada et des moudjahidine en vue d’en assurer la continuité». Il a indiqué que «les hautes autorités du pays, en tête desquelles le Président Tebboune, sont soucieuses de conférer une symbolique particulière aux célébrations commémoratives du 60e anniversaire de l’indépendance, l’objectif étant de maintenir le message des chouhada et des moudjahidine vivace parmi les générations successives».
«La jeunesse algérienne qui représente la majorité de la société a une responsabilité historique d’assurer l’attachement des générations à venir aux valeurs et principes de leurs aïeux et aux sacrifices qu’ils ont consentis», a-t-il insisté. Le ministre a indiqué que «le programme des festivités de ce glorieux anniversaire a été élaboré et arrêté sur instructions du président de la République, de manière à permettre aux jeunes d’assister à ces célébrations, en étant fiers des valeurs et principes de la guerre de libération, des sacrifices des chouhada et des moudjahidine, au sein de l’Algérie de la fierté et de la dignité».

Une plateforme numérique à l’occasion du 60e anniversaire de l’Indépendance
Dans le cadre de la promotion de la Mémoire nationale, l’écriture de l’histoire et son enseignement aux jeunes générations, M. Rebiga a affirmé que son secteur avait élaboré «un projet important à l’occasion du 60e anniversaire de l’Indépendance», précisant que cette initiative «a été concrétisée dans le cadre d’une commission placée sous la supervision du Premier ministre qui veille personnellement à sa réussite, car reflétant la réalité de l’Algérie». Le contenu de cette plateforme qui devrait être lancée le 5 juillet cadre parfaitement avec le slogan adopté pour la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (Une histoire glorieuse et une ère nouvelle), a-t-il expliqué. Le premier volet (Une histoire glorieuse) met en exergue «la profondeur de la civilisation algérienne partant de la période préhistorique jusqu’à ce jour, ainsi que l’histoire militaire de l’Algérie, sa culture, ses arts et tout ce qui concerne ce grand pays». Quant au deuxième volet, «Une ère nouvelle», il porte sur «les réalisations de tous les secteurs ministériels durant les 60 ans d’indépendance, en sus du contrôle et du suivi de toutes les activités liées à ces secteurs qui accompagnent la mise en œuvre des programmes tracés pour les célébrations du 60e anniversaire sur toute une année», a-t-il détaillé. «Le contenu de cette plateforme ,riche en informations mettant en exergue l’histoire de l’Algérie et les luttes menées par son peuple durant 132 années de colonisation, est accessible via les nouvelles technologies de l’information et de la communication», a expliqué le ministre des Moudjahidine. Evoquant les démarches visant à «documenter la mémoire nationale et à référencer ses différents événements», M. Rebiga citera le bond qualitatif réalisé dans l’exploitation des témoignages directs sur la guerre de libération, étant une source historique vivante et une référence académique et scientifique, a-t-il dit. Ces témoignages étant un des leviers de l’écriture de l’histoire nationale, «il a été nécessaire de leur conférer un caractère scientifique», a ajouté M. Rebiga. «Quelque 36.000 témoignages ont été ainsi classés suivant des méthodes scientifiques pour être stockés puis utilisés par les historiens via une plate-forme numérique», a-t-il précisé. Le ministre a également fait part de l’attachement de son secteur à «produire un discours historique puisé de l’école historique nationale», soulignant que «les efforts portaient sur la correction des concepts historiques que certains cherchent à déformer, et ce, en veillant à assoir les bases d’une école nationale en matière d’histoire». «Il est temps de remettre les choses en ordre et de confier l’écriture de l’histoire aux spécialistes», a-t-il dit, faisant état, dans ce sens, «d’un projet de recherche spécial qui définit les concepts et réajuste la terminologie utilisée dans l’écriture de l’histoire».

«Dossier Mémoire: un intérêt particulier du Président Tebboune
Le ministre des Moudjahidine a rappelé, par ailleurs, l’intérêt tout particulier accordé au dossier mémoriel par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a «souligné à maintes occasions le caractère imprescriptible des crimes de torture, d’exécution et de génocide perpétrés par le colonialisme contre le peuple algérien, des crimes qui ne tomberont jamais dans l’oubli». L’examen du dossier de la Mémoire des côtés algérien et français est laissé aux soins de hautes commissions installées à cette fin, a indiqué le ministre, relevant que ces commissions «se chargeant d’étudier toute nouveauté dans le dossier conformément au principe d’égal à égal entre les deux pays». L’Algérie «ne tardera pas à traiter ce dossier suivant une approche digne de la mémoire de notre nation», a affirmé M. Rebigua. Evoquant la prise en charge sociale des moudjahidine et des ayants-droit, le premier responsable du secteur a rappelé que ce aspect était «consacrée dans la loi suprême du pays qui garantit le respect des symboles de la Révolution, la mémoire des Chouhada et la dignité de leurs ayants droit et des moudjahidine». «Nous devons fournir davantage d’efforts pour la prise en charge de cette catégorie en application des dispositions de la loi relative au moudjahid et au Chahid, et dans le cadre des moyens et prestations assurés par l’Etat, à l’instar des réparations accordées au moudjahid en reconnaissance des sacrifices consentis et des préjudices subis tant sur le plan matériel que moral», a affirmé M. Rebiga. Quant au projet d’amendement de loi relative au moudjahid et au chahid, le ministre a jugé «nécessaire de comprendre d’abord la teneur de ce projet avant d’aborder les amendements qui peuvent y être apporté», soulignant que «plusieurs articles doivent être révisés et modifiés dans le cadre de l’intérêt porté à la mémoire nationale».

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