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COVID-19:
La maladie progresse, mais ne tue plus

Le ministère de la Santé rappelle, tout de même, la nécessité de maintenir la vigilance, en respectant les règles d’hygiène, la distanciation physique et le port du masque.

La niveau de contamination par le coronavirus a fait un bond remarqua ble entre la journée de vendredi et hier. De 134 cas, avant-hier, le nombre de personnes dont l’infection a été détectée a frôlé, ce samedi, les 150. Il faut dire que ce chiffre représente les malades diagnostiqués par le test PCR dans un établissement de santé public. Les spécialistes disent qu’en réalité, le véritable niveau de contamination est dix fois plus important. La raison tient dans l’automédication des citoyens, mais également la non déclaration par les médecins de famille de cas suspects. Les malades sont renvoyés chez eux au prétexte que les symptômes qui disparaissent après trois jours seulement sont, le plus souvent, bénins et ne représentent aucun danger sur la santé du malade. Aussi, même si la suspicion s’en trouve renforcée, les médecins traitant ne réclament pas un test PCR à leur malade. Ceci expliquant cela, les chiffres du ministère de la Santé ne sont en réalité que la partie émergée de l’Iceberg. Il reste cependant que même le ministère de la Santé, qui admet volontiers cette réalité, n’affiche pas une inquiétude particulière, bien qu’il associe dans ses communiqués l’obligation de vigilance et de lavage des mains, le port du masque dans des endroits clos et la distanciation physique. L’absence du discours alarmiste tient expressément à l’absence de décès dans les statistiques de la Santé. En effet, si le nombre des guérisons suit la courbe des contaminations, libérant donc des lits d’hôpitaux, aucun décès n’est déploré depuis plusieurs jours, voire des semaines, à l’exception de quelques cas, souvent des personnes en situation de co-morbidité. Ce qui est généralement constaté même pour une grippe bénigne. Il reste cependant que ce genre de personnes doit être protégée par son entourage. Ainsi, la vigilance est toujours de rigueur, mais la situation sanitaire est très loin de constituer une source d’inquiétude pour les Algériens. Ces derniers, fautil le souligner, n’évoquent plus la covid-19 comme une maladie grave et en parlent avec beaucoup de sérénité, d’autant que les patients en soins intensifs signalés quotidiennement dans les statistiques du ministère de la Santé ne décèdent généralement pas. En effet, on ne signale qu’un seul patient dans un état grave, ce qui suppose que les autres ont survécu à la maladie. On relèvera dans ces mêmes chiffres que 26 wilayas n’ont recensé aucun nouveau cas. Notons également que le total des cas confirmés s’établit ainsi à 268718 cas, celui des décès reste inchangé (6878 cas), alors que le nombre total des patients guéris passe à 180457 cas.

Yahia Bourit

 

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