A la uneEvênement

Le président Tebboune dans sa rencontre avec la presse nationale : « L’Algérie est très grande… C’est à nous de devenir assez grands pour être à son niveau »

Une profonde conviction anime le président de la République quant au caractère essentiel de la responsabilité dans l’exercice d’un pareil métier. «Sans une presse responsable et professionnelle nous n’irons pas très loin», a affirmé le Président Tebboune.

Le président de la République a estimé, avant-hier dans un entretien accordé à plusieurs médias nationaux, important de redonner à l’information sa place dans la société. Cela passe, a-t-il souligné, par l’exigence d’une presse forte. Et cette perspective ne nait pas du néant. Aussi, le chef de l’Etat a préconisé la nécessaire remise à l’ordre au sein de la corporation. Il n y a pas trente six solutions, pour se faire, a affirmé en substance le Président Tebboune qui appelle les professionnels de l’information à «s’unir sous la bannière de syndicats et d’instances représentant les journalistes et relayant leurs préoccupations». Le Président Tebboune a invité les journalistes à tenir des assises, à s’unir sous la bannière d’une organisation syndicale forte et à créer un organe supérieur de l’éthique professionnelle, ce qui leur permettra de soulever leurs préoccupations au gouvernement et d’éviter toute éventuelle action judiciaire. La proposition présidentielle est très pertinente et procède d’une analyse juste de l’état des lieux du paysage médiatique national. Le message clair du président renvoie à l’importance de la corporation journalistique et de l’information elle-même qui se trouve être «un outil nécessaire pour tout édifice démocratique et nous avons l’espoir d’édifier une démocratie responsable», a assuré le chef de l’Etat.

Une profonde conviction anime le président de la République quant au caractère essentiel de la responsabilité dans l’exercice d’un pareil métier. «Sans une presse responsable et professionnelle nous n’irons pas très loin», a affirmé le Président Tebboune. Il l‘affirme avec d’autant plus de conviction qu’il s’est référé à la Constitution de 2020, pour signaler que la loi fondamentale appuie les droits de la presse et renforce la liberté d’expression. D’une manière dirtecte, la Constitution garantit l’émergence de «grandes institutions médiatiques nationales capables de contrecarrer les ennemis de la patrie et de contrer les attaques extérieures contre le pays», car signale le chef de l’Etat, «il s’agit d’une école qui forme des générations et contribue à éclairer l’opinion publique». Cela ne l’empêche pas de regretter la focalisation des médias algériens sur les événements locaux et l’absence d’une presse spécialisée. Pour cela, il a exhorté les médias nationaux, notamment publics, à se redéployer et à améliorer leurs performances, soulignant l’importance de la présence médiatique de l’Algérie en Afrique à travers l’ouverture de bureaux pour les médias publics.

Concernant le dernier rapport de « Reporters sans frontières » (RSF), le président de la République a déclaré: « nous sommes au fait des coulisses de ce genre de classements ». « Le seul classement à prendre en compte est celui de l’ONU connue pour l’impartialité de ses institutions », a assuré le président de la République, avant de rebondir sur les propos de cette ONG citant des journalistes algériens en prison pour leurs opinions, affirmant qu’il s’agit de « fausses informations ». Après s’être recueilli à la mémoire des journalistes algériens, victimes du terrorisme barbare, le Président Tebboune a appelé les journalistes à « faire preuve d’un haut sens de patriotisme », affirmant que « l’Algérie est très grande … C’est à nous de devenir assez grands pour être à son niveau ».

Au chapitre social de son action à la tête de l’Etat, le président de la République a évoqué les principales décisions visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, annoncées en Conseil des ministres, précisant que celles-ci ne se limitent plus à l’aspect théorique, mais tendent à opérer le changement voulu par tous les Algériens et à consacrer un mode de gestion à même de réaliser le développement global. Il a, à cet égard, cité l’allocation-chômage, venue préserver la dignité des Algériens, indiquant que 20.000 jeunes bénéficiaires de cette allocation y avaient renoncé pour avoir obtenu des emplois permanents. Il a, à cette occasion, annoncé la création de 1.300 entreprises et 52.000 emplois depuis octobre dernier.

Le Président Tebboune a souligné la place qu’occupe la jeunesse dans l’action de l’Etat et rappelé à ce propos la création du Conseil supérieur de la jeunesse, dont la mission consiste à «activer le rôle des associations, toutes obédiences confondues, et non à outrepasser le rôle des partis comme d’aucuns le prétendent». Le président de la République a souligné, par ailleurs, que la guerre contre la corruption est menée de manière quotidienne et qu’elle concernait de « nouveaux dossiers », relevant que l’Etat avait récupéré pour plus de 22 milliards USD de fonds et de biens pillés à l’intérieur du pays et à l’étranger. Le Président Tebboune a réaffirmé la détermination de l’Etat à poursuivre ses efforts pour la consolidation du front interne et la lutte contre les conflits marginaux et les discours haineux. Sur un autre registre, le Chef de l’Etat a mis en avant le potentiel de l’Algérie en matière d’exportation, affirmant que les pouvoirs publics s’étaient fixés pour objectif d’atteindre « 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures ».

Concernant l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, le président de la République a affirmé que cette adhésion «aidera l’Algérie en matière de développement plus que toute l’aide apportée à ce jour par les instances financières internationales». Au plan international, l’Algérie a su recouvrer la place qui lui sied, a-t-il dit, affirmant que l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement «lancera, dans un mois, des projets de développement dans les pays africains, à commencer par le Mali et le Niger», dans les domaines de la santé, l’eau et l’éducation.

La question du retour de la Syrie dans la Ligue arabe, le président de la République a affirmé que ce que fait l’Algérie envers la Syrie part du principe qu’il s’agit d’un membre fondateur de la Ligue arabe et que « ce pays frère ne saurait être privé de ses droits », soutenant que la position de l’Algérie à l’égard de la Syrie « n’a jamais changé ». S’agissant de la question palestinienne, le président de la République a affirmé que l’attaque perpétrée contre les lieux saints dans la mosquée Al-Aqsa, exposée à la profanation par les soldats de l’occupation sioniste, sans que personne ne réagisse, est « inadmissible ».

Yahia Bourit

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page