Oran Aujourd'hui

La menace des écoulements et des remontées des eaux souterraines au centre ville

On a appris il y a quelques jours que le grand projet de drainage des eaux souterraines devant protéger les fondations du bâti au centre ville a été inscrit au programme proposé par la direction locale de l’hydraulique au titre de la future loi de finances pour l’exercice 2026. Recalée à deux reprises et non validée dans le projet de Loi de finances de l’exercice 2025 en cours, cette importante opération urbaine sera, nous dit-on, remise à l’examen et arbitrage des autorités centrales concernées par la finalisation de l’avant projet de loi de finances du prochain exercice.
Bon nombre de commentateurs avisés se demandent dès lors si l’enveloppe de 4 milliards de DA demandée sera accordée à la wilaya d’Oran pour lancer ce projet important devant éliminer les risques de plus en plus évidents liés à l’écoulement des eaux souterraines sur une bonne partie du tissu urbain central de la ville. On se souvient, il y a près de six mois, que le ministre des Ressources en eau avait déclaré lors d’une séance plénière de l’APN, que ce projet avait déjà été proposé à une inscription au titre de la Loi de finances 2025. On sait pourtant que ce projet de drainage, de rénovation et de renforcement des réseaux d’assainissement au niveau du centre ville d’Oran a très souvent été évoqué avec insistance par tous les wali successifs très inquiets et préoccupés par le phénomène d’écoulement et de remontée des eaux souterraines inondant parfois des caves et des sous-sols de certains immeubles du centre-ville.
Des eaux souterraines qui fragilisent l’emprise au sol en certains endroits de la ville où l’on assiste de temps à autres à un affaissement impressionnant d’un morceau de chaussée ou de trottoir. Comme ce fut le cas devant le siège de sonelgaz, à la place ex-Gargenta, à la rue des Jardins et plus souvent au vieux quartier de Sidi El Houari. En mars 2021, l’affaissement du sol sur un bout de trottoir du célèbre Bd Front de mer avait provoqué une certaine inquiétude parmi les habitants riverains. Des pétitions étaient lancées sur les réseaux sociaux appelant les responsables locaux à intervenir «avant que ne survienne une catastrophe». Une inquiétude qui grandit chaque année chez bon nombre d’Oranais face aux risques d’impact sur les habitations. D’autant plus qu’en l’absence d’informations précises sur l’état des lieux et les actions envisagées pour éradiquer le phénomène, la porte reste parfois ouverte aux rumeurs et spéculations abusives.
Ce n’est que depuis ces trois dernières années que ce dossier semble être efficacement pris en charge par les autorités locales à travers une démarche pragmatique et scientifique excluant toute forme de tâtonnements et de «replâtrage». On sait notamment qu’un comité d’expert à été installé au cabinet du wali pour valider les solutions techniques les plus fiables à retenir pour ce projet devant être lancé rapidement, mais qui se heurte encore aux contraintes et lourdeurs des procédures d’inscription pour l’obtention des crédits…

Par S.Benali

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