Oran Aujourd'hui

L’ampleur du laxisme et de l’incompétence

Le directeur des équipements publics (DEP) de la wilaya d’Oran a annoncé la semaine dernière que le complexe olympique sportif d’Oran devrait être livré dans sa totalité en décembre prochain. Dans une déclaration à l’APS, le responsable du secteur a fait savoir que «les travaux en cours dans les différentes unités de cette grande infrastructure sportive avancent très bien», notamment au niveau de la salle omnisport de 6.000 places et au centre nautique comprenant trois piscines, dont deux olympiques. Ainsi, selon cette annonce, le fameux complexe sportif sera totalement livré six mois avant la tenue de la 19e édition des jeux méditerranéens (JM) prévue à Oran en juin 2022. Pour l’instant, seul le stade d’athlétisme de 4.000 places et le stade de football de 40.000 places seraient pratiquement achevés, «à quelques détails prêt», pour accueillir les compétitions sportives. On se souvient qu’un premier match inaugural a même été organisé en juin dernier entre la sélection nationale des joueurs locaux face à l’équipe du Libéria. Une rencontre qui aura servi de test grandeur nature permettant de vérifier l’état de fonctionnement de l’infrastructure dans tous ses aspects, dont la qualité de la pelouse et les systèmes et circuits de sécurité. On pourrait à priori applaudir et se féliciter de cette annonce indiquant une très prochaine réception de cet ouvrage attendu à Oran depuis presque une dizaine d’années. Un complexe mis en chantier bien avant la confirmation de la candidature de la ville d’Oran aux JM initialement prévu en juin de l’année 2021 en cours. «A chaque chose malheur est bon» disent les mauvaises langues qui «ricanent» avec une tristesse cachée en observant les retards et les reports de délais de livraison de tous les grands projets engagés à la wilaya d’Oran. Le nouvel aéroport, la pénétrante autoroutière au port d’Oran, les programmes de logements, la restructuration urbaine de certains quartiers, et bien d’autres opérations annoncées il y a près de vingt ans enregistrent des retards importants. D’autres, certes de moindre envergure n’ont même pas été lancées, à l’image de l’aménagement du marché de la rue des Aurès, ex-La Bastille, la réhabilitation du Grand Hôtel, ou encore les projets d’embellissement urbain à travers plusieurs quartiers. Concernant le nouveau stade olympique, il semble bien que la fatalité des retards et des échecs qui frappe depuis toujours le terrain oranais menace encore la qualité et la fiabilité de cette fameuse pelouse naturelle en «hybride» au cœur de critiques et de polémiques. L’entraîneur de l’équipe nationale de football n’a pas lui aussi caché ses réserves et son pessimisme sur la nature et la qualité du gazon et des travaux réalisés. Et les démentis officiels ne peuvent ni rassurer l’opinion ni forger l’espoir et l’optimisme, tant il est vrai que trop d’exemples d’erreurs et d’inepties peuvent être évoqués pour illustrer l’ampleur du laxisme et de l’incompétence qui règnent au chevet de la capitale oranaise…
Par S.Benali

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