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La menace est réelle
La situation de ni guerre ni paix en Libye et au Mali ne relève pas du hasard et n’est pas la conséquence de stratégies politiques internes à ces deux pays. La main étrangère a bel et bien agi dans le Sahel pour produire et maintenir une situation d’instabilité permanente. Il y a là une «œuvre stratégique», imaginée Dieu sait où et mise en place, il y a plus d’une dizaine d’années avec la première étincelle du «printemps arabe». Même si dans le scénario imaginé, l’épisode algérien n’a pas fonctionné comme ils le souhaitaient, ils continuent tout de même à dérouler leur film, en y mettant quelques variantes. Le rappel de «l’étincelle» est une donne centrale que chaque algérien doit absolument garder en tête. Les stratèges occidentaux, responsables du chaos sahélien, voudraient que les Algériens oublient cet important détail pour refaire l’Histoire et replonger le pays dans les affres de la guerre. Pour ce faire, ils ont changé d’attitude vis-à-vis de l’Algérie. Aussi, ont-il adapté leurs discours envers notre pays, recadré le niveau de coopération et reconnu l’Etat algérien comme un partenaire crédible sérieux est respectable.
Cela étant, ces mêmes occidentaux ont tout de même réussi pas mal de chemins dans leur œuvre réorganisatrice de la région nord africaine et arabe. Et ils ne se font pas prier pour capitaliser sur les quelques succès accumulés lors du «printemps arabe». Les USA, la France et la Grande Breatgne sont présents un peu partout dans la sphère géopolitique de la région Mena. Jusqu’à ouvrir la porte du Maroc à l’entité israélienne. Donneurs de leçons par-ci, paternalistes par-là, l’Occident vaque à ses occupations dans une région qu’historiquement, connait assez bien. Et c’est dans l’ordre des choses donc que les chefs des nations occidentales saluent leurs troupes.
Cette nouvelle réorganisation stratégique de la région laisse une place très intéressante à l’Algérie qui, en plus de confirmer son indépendance et sa souveraineté, la met en position de puissance régionale qui a forcément son mot à dire. Mais ce nouveau positionnement de l’Algérie n’est pas définitif, malheureusement. Il impose un effort de tous les instants pour le maintenir et en tirer profit. Nous nous dirigeons vers une longue et périlleuse « guerre des nerfs» entre notre pays et les occidentaux. D’où la vigilance qui doit être permanente. Et ce n’est pas seulement une affaire de l’Etat ou de l’ANP. Chaque algérien a un rôle à jouer pour préserver la stabilité du pays. C’est tout le sens du front interne.
Par Nabil.G