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Financement des entreprises :
La Bourse d’Alger comme alternative

La Bourse d’Alger pourra jouer un rôle important dans le contexte économique actuel caractérisé par la pandémie de la Covid-19, visant notamment à sauvegarder l’outil de production et les postes d’emplois en produisant de la croissance économique.

C’est ce qu’a indiqué hier à Alger le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmihoub lors de son passage sur les ondes de la radio nationale précisant que « la Bourse d’Alger est au même niveau de concurrence dans le financement des entreprises avec le secteur banquier ». Le même responsable estime qu’au vu du contexte économique et l’avènement de la pandémie de la Covid-19, il y a un besoin énorme de trouver des ressources financières pour maintenir la croissance.
Dans ce sens, l’hôte de la radio nationale souligne que le système de financement national est axé sur les banques qui financent plus de 90 % de besoins. Aujourd’hui, indique M.Benmihoub, avec la baisse drastique de liquidité et la raréfaction des ressources financières, la Bourse s’impose comme moyen important de financement.
Actuellement la Bourse d’Alger compte seulement 5 entreprises cotées. Ainsi, afin de redynamiser cette Bourse, il est nécessaire, lance M. Benmihoub, d’encourager les sociétés algériennes à ouvrir leurs capitaux et recourir à ce mécanisme. A souligner dans ce sens, que le ministre des Finances, Aymene Benabderrahmane avait annoncé que deux banques publiques ouvriront au cours de 2021 leurs capitaux à travers la Bourse d’Alger.
Le grand souci qui entrave le développement de la Bourse d’Alger, soulevé par M. Benmihoub, est bien « le marché parallèle ». D’ailleurs, il a indiqué qu’il y a une grosse zone d’ombre qui est le marché informel et beaucoup d’acteurs trouvent leurs comptes dedans et évitent d’aller au marché formel ». Dans le but de trouver une solution adéquate à ce phénomène, le DG de la Bourse d’Alger a préconisé d’«assécher graduellement le cash dans le secteur informel, en allant vers la digitalisation du secteur économique et les transactions financières et en proposant des mesures d’accompagnement à l’instar des allègements fiscaux pour les entreprises qui s’introduisent en Bourse ». Une solution qui semble être facile, mais qui trouve de plus en plus de la résistance de la part des barons du marché parallèle.
Par ailleurs, le patron de la Bourse d’Alger a annoncé la création d’un marché dédié aux start-ups et petites entreprises. M. Benmihoub estime qu’il est nécessaire de mettre les barrières pour protéger l’argent des épargnants car, selon lui, il existe un haut niveau de risque d’investissement en start-ups. Dans son intervention, il a rappelé qu’il existe un marché dédié à la PME au niveau de sa structure avant de conclure que l’entrée en Bourse pour les entreprises ne peut être obligatoire et les conditions sont les mêmes pour le secteur privé et public.
Noreddine Oumessaoud

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