EDITO

La paix attend toujours

Le conflit russo-ukrainien  vient de basculer dans l’un de ses développements les plus dangereux  avec cette dernière décision américaine de livrer de nouvelles armes, et pas n’importe quelles armes, à l’Ukraine. En effet Washington  a décidé de fournir à Kiev des munitions à l’uranium appauvri. Des armes dangereuses, non seulement en temps de guerre, mais bien après. Car ces munitions sont responsables de plusieurs cancers à long terme.

 

Ceci revient à dire que c’est là une aventure bien périlleuse et un choix lourd de conséquences que paieront fatalement  les populations civiles que ce soit en Russie ou en Ukraine. C’est aussi une porte ouverte pour l’utilisation d’armes de moins en moins conventionnelles, avec le risque que Moscou aussi pourrait avoir recours à ce genre d’armes,  ce qui est tout à fait compréhensible,  car les Occidentaux ont fait clairement le choix de pousser à l’extrême le pourrissement de ce conflit. En effet, il y’a quelques mois déjà les Américains avaient déjà fourni à l’armée ukrainienne des bombes à fragmentation, une décision « qui n’a pas été facile » avait dit le président Joe Biden,  mais qui apparemment ne l’a pas empêché de récidiver avec la livraison de ces munitions à l’uranium appauvri.

 

Les blindés allemands,  les chars anglais, les canons français,  les F16 et d’autres armes, tout aussi redoutables les unes que les autres, sont ainsi livrées sans discontinuer aux Ukraniens par les Occidentaux, qui en parallèle mettent sur la table des milliards de dollars pour soutenir l’effort de guerre en Ukraine ( d’ailleurs une partie de cet argent est dérobée par les responsables ukrainiens). En plus de cela, la machine médiatique occidentale bat son plein en travestissant la réalité du terrain et en optant pour un narratif plein de contre vérités et de mensonges de plus en plus grossiers.

 

Et malgré toute cette mobilisation,  toutes ces armes et tout cet argent, la fameuse contre-offensive ukrainienne patine et tourne en rond. Et ce ne sont pas les gesticulations et les mises en scènes du président Volodymyr Zelensky qui pourront cacher cette vérité du terrain.

 

Alors n’est-il pas venu le temps d’arrêter cette surenchère guerrière et d’ouvrir les voix du dialogue, et de donner enfin à la paix ses chances? Bien sûr,  la décision ne revient pas en réalité aux Ukrainiens,  mais aux Américains, qui eux seuls,  peuvent siffler la fin de la partie. Mais pour le moment, ils ne semblent pas pressés de le faire. Peut-être que le début des élections à la Maison Blanche pourra changer les  choses. Peut-être.

 

Par Abdelmadjid Blidi

 

 

 

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page