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La première depuis près de 20 ans : lancement des «Journées Nationales pour la Réforme de la Formation Professionnelle»

Sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels organise, depuis hier, les «Journées Nationales pour la Réforme de la Formation Professionnelle».

Ces journées s’articuleront autour de thématiques essentielles visant à repenser le rôle de la formation professionnelle en tant que levier de développement économique et social. À cette occasion, des experts nationaux et internationaux, des acteurs du secteur privé et public ainsi que des organisations internationales uniront leurs voix pour proposer des solutions innovantes. Dans son discours inaugural, le ministre de la Formation professionnelle, Yacine Oualid a rappelé l’importance cruciale de cette initiative, la première depuis près de 20 ans. « Aujourd’hui, nous nous réunissons pour engager un dialogue constructif et trouver des solutions efficaces pour un secteur vital, » a-t-il déclaré.
Le ministre a indiqué que le système de formation professionnelle compte plus de 1 200 établissements publics et 700 établissements privés, accueillant chaque année plus de 600 000 apprenants. Cependant, avec un taux d’intégration professionnelle ne dépassant pas 40 % dans certains domaines, il devient urgent d’adapter l’offre de formation aux exigences du marché du travail.
Les mutations rapides du marché de l’emploi, portées par les avancées technologiques, a-t-il indiqué, exigent une transformation profonde des systèmes éducatifs et de formation. Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), 60 % des emplois futurs nécessiteront des compétences technologiques et techniques inédites. Des exemples internationaux tels que l’Allemagne, où la formation professionnelle réduit le taux de chômage à moins de 5 %, ou la Corée du Sud, pionnière dans la formation aux technologies avancées, illustrent l’importance d’investir dans ce domaine.
Il s’agit en effet d’adapter la formation professionnelle au marché de l’emploi, avec un accent sur l’amélioration de l’employabilité, renforcer la qualité de la formation et l’ingénierie pédagogique, avec une harmonisation des standards nationaux, encourager l’entrepreneuriat et l’auto-emploi, en phase avec les priorités économiques du pays, de promouvoir la transition numérique, avec un objectif ambitieux d’un enseignement sans papier dès février 2025 et de réformer le cadre légal et réglementaire pour une gouvernance plus agile. Le sixième atelier vise à améliorer les conditions de formation et définir des normes de qualité pour les institutions, tandis que le septième abordera l’intégration du baccalauréat professionnel au système éducatif pour diversifier les parcours.
Le dernier atelier stimulerera la formation continue et le rôle des établissements privés, pour répondre aux besoins de la main-d’œuvre.
«Nous avons aujourd’hui une opportunité unique de transformer la formation professionnelle en un moteur clé de l’économie nationale, » a encore indiqué le ministre. Ces journées ambitionnent de poser les bases d’un système de formation professionnelle modernisé, aligné sur les besoins d’un marché du travail en constante évolution, et capable de répondre aux aspirations de la jeunesse algérienne.

Noreddine Oumessaoud

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