Evênement

La première urgence

Les nouveaux ministres du gouvernement Aimen Benabderrahmane ont pris officiellement leurs fonctions ce weekend. Leur feuille de route est toute tracée et ils se doivent de faire mieux que leurs prédécesseurs et surtout mettre en œuvre et concrétiser le programme du président de la République et ses 54 engagements qu’il a tenus devant les Algériens alors qu’il était encore candidat à la magistrature suprême.
Ceci pour les nouveaux, alors que pour les 17 ministres reconduits, il s’agit d’imprimer une cadence encore plus soutenue à leur mission et de surtout ne pas s’éparpiller à jouer d’autres rôles que ceux qui leur ont été assignés. Les tergiversations, les sorties de route et les erreurs qui avaient déjà irrité, par le passé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et qu’il a publiquement exprimées et adressées à l’ancien Premier ministre Abdelaziz Djerad, et à son gouvernement «el hokouma fiha wa aaliha», ne doivent plus se répéter, et il s’agit aujourd’hui de répondre aux attentes des citoyens dans les meilleurs délais et de la meilleure façon possible.
Certes la tâche n’a rien de facile, d’abord à cause des difficultés financières du pays, mais aussi de la situation sanitaire et cette maudite pandémie qui n’a pas fini de paralyser pas mal de secteurs et de compliquer la mise en œuvre de plusieurs décisions plus qu’urgentes pour faire sortir le pays de sa crise économique.
Rien n’est facile pour la nouvelle équipe. Et à ce sujet il faut relever la confiance renouvelée à deux ministres qui auront à élaborer une politique nouvelle et agressive pour faire face à la pandémie. Il s’agit du ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid et celui de l’ industrie pharmaceutique Abderrahmane Banbahmed, qui ont bien du pain sur la planche face à la recrudescence des cas de contamination qui sont déjà à près de 700 par jour et qui à ce rythme ne tarderont pas à foncer vers les 1000 et même plus. Il s’agit de se remettre au plus vite au travail, et c’est ce qu’a déjà entamé le ministre de la Santé ce jeudi, en remettant tout le monde sur le pont, alors qu’il est attendu de son collègue de l’industrie pharmaceutique de réussir la production en Algérie du vaccin Spoutnik V, au mois de septembre prochain, comme promis auparavant.
Il est clair aujourd’hui que la première urgence du gouvernement d’Aimen Benabderrahmane est de juguler au plus vite l’urgence sanitaire et d’éviter au pays de sombrer dans les affres d’un dérapage incontrôlé de la pandémie avec toutes les conséquences que cela suppose. La première urgence est clairement là.
Par Abdelmadjid Blidi

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