Région

Université de Mostaganem:
La question mémorielle en débat

Les responsables du club estudiantin culturel et scientifique ont organisé, avant-hier dans le cadre de la célébration de la journée de la Mémoire, dans un amphi de l’université une rencontre sur les génocides commis par la France coloniale en Algérie.

Des étudiants, des professeurs et des intellectuels y ont participé. Ainsi, l’écrivain et cinéaste Mostefa Abderrahmane et le chercheur en histoire Bencheikh Hadj ont animé des conférences en rapport avec le thème. Ces interventions ont mis en exergue le comportement et l’attitude des soldats, policiers civils et politiques français, caractérisés par une dépravation intellectuelle et morale durant la période coloniale en Algérie (1830 – 1962) qui ont commis les plus sanglantes pages de l’histoire des 19 et 20ème siècles. En effet, l’attitude des colonialistes se situait dans une structure de domination policière, de racisme systématique et de déshumanisation poursuivie de façon rationnelle.
La torture inhérente à l’ensemble colonialiste, sera érigée en système de combat avec ses théoriciens, ses spécialistes policiers et amateurs. Les conférenciers ont tour à tour énuméré les divers génocides commis par les Français en Algérie tentant d’exterminer le peuple algérien, politique planifiée par la France coloniale.
Ils ont cité aussi les enfumades du Dahra dans les régions de Mostaganem et de Chlef. Dans la nuit du 19 au 20 juin 1845, plus de 1200 hommes, femmes et enfants, avec leur bétail furent tués par enfumade dans la grotte dite « Ghar Frachikh » dans la commune de Nekmaria, dans la wilaya de Mostaganem, par le sanguinaire Pélissier. Le 2 décembre 1852, ce même sanguinaire tua avec soldats au moyen de bombes à base de chloroforme tirées par des canons, 2800 citoyens de la petite ville de l’époque, Laghouat. C’était la première expérience des bombes chimiques à base de chloroforme.
Les massacres de plus de 45.000 Algériens en mai 1945 ont été évoqués, de même que les 1 .500.000 chahids de la guerre de libération nationale (1954 – 1962). Les camps de concentration, les exécutions sommaires, la guerre des grottes, la torture qui finissait souvent par la mort des détenu algériens.
Ensuite, l’écrivain et cinéaste Mostefa Abderrahmane a présenté à l’écran son film documentaire « le barrage Béni Bahdel, un centre de tortures sous l’eau ». Ainsi, l’assistance a été plongée pendant une heure dans un passé non lointain où des Algériens ont subi de monstrueuses tortures de la part de soldats français. Les images sont captivantes et pinçantes. Le dit barrage que les militaires français transformèrent en centre de tortures est situé dans la commune de Béni M’sous dans la wilaya de Tlemcen. Des témoignages sont fournis par des rescapés (ées). Par la suite, un riche t passionnant débat s’est instauré.
Charef.N

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