EDITO

La stratégie du déplacement forcé

Alors l’ONU et ses différentes agences, en plus des pays médiateurs dans les pourparlers pour Ghaza, et la quasi totalité de la communauté internationale, demandent depuis de longs mois que le point de passage de Rafah soit ouvert pour faire rentrer les camions et les aides humanitaires pour la population ghazaouies, la mesquinerie et le non respect du droit international assumé de l’entité sioniste abonde dans un sens tout à fait contraire.
Ainsi le gouvernement extrémiste du criminel Netanyahou a annoncé la réouverture «dans les prochains jours» du passage de Rafah, mais «exclusivement pour la sortie» des Ghazaouis vers l’Égypte. Une provocation, mais aussi un piège stratégique longtemps planifié par ces criminels pour vider l’enclave palestinienne de ses habitants palestiniens. Des habitants encore soumis à une guerre génocidaire qui ne s’est pas arrêtée, malgré le cessez-le-feu signé le 10 octobre dernier, mais que l’entité sioniste n’a jamais respecté.
Le harcèlement continu et les massacres perpétrés par les militaires sionistes a justement pour stratégie de pousser les habitants de Ghaza vers le sud et leur indiquer que leur salut se trouve de l’autre côté de la frontière. L’objectif est ainsi clair pour imposer aux familles palestiniennes le choix de l’exil pour sauver sa vie et celle de ses enfants.
Et c’est ainsi que vient cet inadmissible choix où les sionistes ont décidé d’ouvrir les frontières dans ce seul sens de sortie vers l’Égypte. Pour les Palestiniens c’est désormais le choix entre l’exil forcé ou la mort.
Une mort au quotidien résultat des attaques meurtrières ou par une famine dûe au blocus hermétique, ne permettant aucune entrée des aides humanitaires qui attendent de porter secours à la population civile ghazouie depuis plusieurs mois. Les sionistes veulent ainsi imposer leur seule logique à tous les pays de la région et procéder clairement à un déplacement en masse des Palestiniens.
Cette annonce sioniste a fait réagir l’Égypte, le Qatar, et d’autres pays médiateurs réunis vendredi dernier qui ont exprimé leur «profonde inquiétude». L’Égypte a même démenti avoir accepté une telle mesure, comme voulait le faire croire la propagande sioniste, martelant que le point de passage de Rafah doit ouvert dans les deux sens. Ces pays ont aussi indiqué qu’ils «refusaient catégoriquement toute tentative visant à déplacer le peuple palestinien de ses terres.»
Mais rien ne dit que les sionistes se soumettront au droit international ni aux clauses du plan de paix américain. Car au fond il n’y a rien à attendre d’un État terroriste et voyou, dont le chef est déjà demandé par la justice internationale pour tous les crimes qu’il a commis contre des milliers de civils palestiniens.

Par Abdelmadjid Blidi

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