Historique !

Le sommet arabe d’Alger à été une réussite totale. Les résultats et les résolutions qui ont sanctionné ce sommet ont été à la hauteur des attentes et même au-delà. L’Algérie a mis en place toutes les conditions de réussite que ce soit dans le domaine organisationnel, politique ou diplomatique. Le consensus entre les différentes positions à été mené à bon port, malgré des positions qui paraissaient pourtant irréconciliables. La prouesse est à la mesure de la grandeur du pays des un million et demi de martyrs. Surtout que ce sommet a été tenu un 1er novembre avec tout ce que cette date comporte comme symbolique aussi bien pour l’Algérie que pour tous les peuples arabes.
Dans la déclaration d’Alger qui a sanctionné les travaux de ce sommet, la question palestinienne à été remise au centre des engagements de la nation arabe. Cette cause, qui il faut bien se l’avouer, a connu ces derniers temps un certain recul, dû en grande partie aux choix peu judicieux de certaines capitales arabes.
Mais la tendance semble changer aujourd’hui, puisque dans cette déclaration d’Alger, les dirigeants arabes ont affirmé l’importance de «la centralité de la cause palestinienne», et réitéré leur «attachement à l’initiative arabe de paix de 2002, avec tous ses éléments et priorités» et à « l’adoption et soutien à l’approche de l’Etat de Palestine pour obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies».
Et la réussite de ce sommet n’a pas concerné que ce retour vers le soutien de la cause palestinienne, mais aussi à ce consensus rare et assumé par tous les pays arabes envers les dossiers libyen, syrien et yéménite, où accord à été trouvé pour organiser au plus vite des élections en Libye comme unique solution de sortie de crise, et de soutien clair et affiché pour le gouvernement yéménite légitime représenté dans ce sommet par le Président du Conseil de direction présidentiel de la République du Yémen, M. Rachad Mohammed Ali Al-Alimi.
La solidarité arabe, l’action commune, les accords douaniers, la problématique alimentaire et d’autres points encore ont fait de ce sommet une référence absolue dans les positions arabes, après des années de différends, de ruptures et même d’animosités dangereuses qui ont failli déboucher sur des affrontements armés. Quand on a dit celà et quand on voit à quel point les leaders arabes ont mis les intérêts suprêmes de la nation arabe au-dessus des autres considérations, on saisi qu’avec ce sommet on vient de vivre un moment historique qui a fait bouger les lignes comme jamais dans l’histoire de l’action commune arabe.
Par Abdelmadjid Blidi