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La première cargaison du vaccin russe Spoutnik V arrivée hier:
La vaccination contre la Covid-19 débute aujourd’hui

Ce quota de 500.000 doses est vu comme un véritable exploit par nombre d’observateurs, compte tenu de la grande tension mondiale autour de ce produit, très recherché par tous les Etats de la planète. Même en Europe, on se plaint de rupture d’approvisionnement.

La première cargaison du vaccin russe contre la Covid-19 «Spoutnik V» a été réceptionnée hier dans l’après-midi à l’aéroport de Boufarik. C’est ce qu’a annoncé avant-hier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer. «La campagne de vaccination débutera symboliquement samedi à partir de Blida, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid», a souligné M. Belhimer. Il précisera dans la foulée que les premiers concernés par la vaccination, qui démarrera aujourd’hui, à partir de la wilaya de Blida, seront les personnels du corps médical, les personnes âgées, les malades chroniques. Dans une deuxième phase, ce sont les membres des différents corps de sécurité qui recevront les vaccins. Vient ensuite le tour de l’ensemble des Algériens âgés de plus de 18 ans. Ce premier arrivage du vaccin russe met l’Algérie dans un petit groupe de pays dans le monde qui peuvent se targuer de commencer à vacciner les citoyens. En effet, en dehors de l’Europe, les Etats Unis d’Amérique et quelques pays d’Asie, très peu d’Etats ont reçu le fameux vaccin.
Ce quota de 500.000 doses est vu comme un véritable exploit par nombre d’observateurs, compte tenu de la grande tension mondiale autour de ce produit, très recherché par tous les Etats de la planète. Même en Europe, on se plaint de rupture d’approvisionnement. C’est dire la difficulté de la tâche qui attend le gouvernement algérien, censé veiller à éviter toute pénurie sur les mois qui viennent. Ce ne sera pas aisé de réussir là où des puissances économiques reconnues donnent la nette impression d’échouer. Cette difficulté est mesurée à sa juste importance par les pouvoirs publics. Pour cause, l’Algérie ne met pas tous ses œufs dans le même panier. «D’autres cargaisons du vaccin anti-Covid 19 arriveront de Chine, d’Inde et d’autres pays», a révélé le ministre de la Communication.
Cet exploit est celui de l’exécutif, mais surtout le fait du président de la République, qui avait annoncé le lancement de la campagne de vaccination pour le courant du mois de janvier. Jusqu’à très récemment, certains cercles avaient mis un doute sur la véracité de la déclaration présidentielle. Il s’est avéré que le chef de l’Etat a bien tenu sa promesse. On se souvient d’ailleurs que lors de sa première prise de parole sur la pandémie, Abdelmadjid Tebboune avait lourdement insisté sur le devoir de l’Etat de veiller sur la santé et la vie des Algériens. Après une gestion excellente de la pandémie, le début de la vaccination annonce une autre réussite, sous réserve bien entendu, d’un approvisionnement régulier en vaccins.
Les autorités centrales veulent mettre toutes les chances de leur côté pour réussir la campagne. Aussi, le recours à l’autorité religieuse pour faire admettre le vaccin est une étape importante pour éviter toute fausse interprétation. A ce propos, l’avis de la Commission ministérielle de la fatwa au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, qui a affirmé avant-hier, dans un communiqué que la vaccination contre la Covid-19 était indispensable. «Dans le cadre du travail continu de la Commission ministérielle de la fetwa, notamment en ce qui concerne le suivi du respect de la jurisprudence concernant les aspects liés à la pandémie du nouveau coronavirus, et à la lumière de la coopération avec le comité scientifique de suivi de l’évolution de Covid-19, la commission s’est réunie avec le porte-parole du comité scientifique, Pr. Djamel Fourar qui a apporté des clarifications et présenté un ensemble de données scientifiques confirmant que la vaccination contre la Covid-19 était indispensable pour faire face à cette pandémie, soulignant que les vaccins disponibles ne contenaient pas de composants prohibés par la Chari’a», précise le communiqué.
Anissa Mesdouf

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