La ville d’Oran a perdu ses couleurs quelques jours après le grand événement l’ayant marqué, des Jeux Méditerranéens.
Au jour d’aujourd’hui, ses rues, ruelles, coins et recoins, se retrouvent, plus que jamais, envahis par des monticules de déchets, offrant une image hideuse d’El Bahia. La ville n’est pas propre. Le constat est de visu perceptible un peu partout dans les rues principales et des entrailles et places de l’ensemble des cités et quartier et cités, comme l’Usto, Cité Djamel, Saint Eugène, rue Mostaganem, rue Mirauchaud, avenue Larbi Tebessi (ex avenue Loubet), Place des Victoires, Place Hoche, Place Lotfi à la sortie est de la ville en allant vers Gambetta, Saint Pierre, Cavaignac, la rue des Aurès, Boulevard Emir Abdelkader, Derb, Sidi El Houari. Pratiquement dans l’ensemble des artères du centre ville. Il en est de même pour la partie ouest de la ville comme Maraval, Cité Petit, la Glacière, Ighmouracen. La ville a, en en un laps de temps, changé de look et s’est transformée en un grand dépotoir à ciel ouvert.
Pour cause, «la collecte des déchets qui est au plus bas niveau », pointe -t-on du doigt, alors que cette même ville a connu ses plus belles couleurs lors de la rencontre sportive d’envergure internationale que sont les Jeux Méditerranéens. Lors de cette manifestation, d’importantes mesures ont été décidées et mises en œuvre allant jusqu’à «laver, épousseter et désencrasser», à coups de très puissants jets d’eau, la globalité des artères principales de la ville, comme le Boulevard de l’ALN (ex Boulevard du Front de Mer), route du port d’Oran, les rues Larbi Ben Mhidi et Khemisti. Mais d’un coup, toutes ces mesures sont tombées à l’eau et ce fut le retour à la case départ.
Pourquoi n’a-t-on subséquemment rien capitalisé de l’expérience de cette manifestation sportive marquée par une totale maitrise de la situation ? Où sont passées les autorités censées prendre avec sérieux cette lancinante question ? D’autant plus qu’il s’agit bel et bien d’une ville dotée de tous les moyens, humains et financiers, permettant de mener, sans faille, cette tache bien rémunérée, notamment pour ces entreprises ayant contracté avec la municipalité des contrats axés exclusivement sur le nettoiement de la ville.
Le coup a été durement porté par ces entreprises qui ne ratent aucune occasion pour monter au créneau à réclamer leur du, quitte à observer des mouvements de débrayages. D’autant que la situation administrative de ces entreprises, selon des sources de la mairie, sera réglée étant donné que ces derniers sont liés avec la commune d’Oran par des contrats qui comprennent des clauses indiquant que leur «du» est garanti. Des sources proches de la division DHA indiquent que «l’APC d’Oran est en pleine étude de la situation de ces entreprises en vue de leur verser leurs redevances».
En attendant, la même municipalité a jugé utile d’assumer cette mission en mobilisant ses propres moyens se comptant sur le bout des doigts d’une seule main, une cinquantaine de camions de collecte. Dans le tas, l’entreprise Oran Propreté s’est également mise de la partie en déployant ses efforts et ses équipements.
Yacine Redjami