L’accès aux bancs de la représentation sociale…
Bon nombre d’élus, de dirigeants d’associations plus ou moins connues, de présumés «notables» squattant les bancs de la «société civile», de représentants d’habitants de quartiers peu connus des résidents eux-même, de «dirigeants» de clubs sportifs en perpétuels remous et régression, et bien d’autres opportunistes notoires ne cessent encore de profiter de leur supposé statut social pour berner l’opinion locale et faire croire aux autorités locales qu’ils seraient les seuls acteurs influant dans l’arène des pressions, des attentes et des préoccupations sociales. Mais quand on observe de plus près la scène locale, on se rend bien compte des failles, des carences et des échecs récurrents marquant depuis des années les résultats et les bilans dans presque tous les domaines de l’activité sociale, culturelle ou sportive à Oran. A l’image de cette faillite organisée au sein des grands clubs sportifs, en basket, handball et surtout en football, où la décadence et la régression a dépassé les limites du tolérable. Malgré les aides et subventions accordées chaque année aux sociétés de gestion du football professionnel, rien de concret n’est enregistré pour améliorer la situation et mettre un terme aux dérives et aux scandaleuses pratiques dénoncées régulièrement dans les colonnes de la presse locale. Malgré le formidable élan et aspiration de changement et de rupture avec le vieux système de gouvernance basé sur la prédation et la corruption, rien encore n’est venu perturber les pratiques et les comportements de certains énergumènes bien installés dans les rouages de gestion des sphères associatives dites «sensibles» et importantes pour l’avenir de la responsabilité citoyenne. Le discours creux, la verve démagogique, et souvent le mensonge sans vergogne et sans dignité, servent encore à certains d’armes de manipulation leur permettant de préserver leur statut et d’organiser des magouilles juteuses. Certains de ces guignols vont jusqu’à s’inventer des titres universitaires et des expériences professionnelles qu’ils n’ont connus que dans leurs rêves et leurs fantasmes. Ils réussissent souvent, hélas, à berner bon nombre de citoyens naïvement captivés par leur verve démagogique faussement dédiée aux préoccupations et aux attentes sociales. Et parviennent ainsi à s’installer dans les sphères de la représentativité populaire, au niveau local ou national, par la grâce d’un système partisan qui mériterait lui aussi d’être revu et corrigé…
Par S.Benali