Dans le cadre des décisions prises par le président de la République tendant à mettre fin aux pratiques néfastes bureaucratiques et à la corruption qui freinent le développement, en vue d’opérer une véritable révolution industrielle, apte à relancer l’économie nationale en augmentant l’apport de l’industrie au produit intérieur brut (PIB), le médiateur de la République, Brahim Merad, a rencontré, avant-hier dans la wilaya de Mostaganem, des investisseurs victimes des entraves administratives bloquant leur projets totalement ou partiellement.
Ainsi, accompagné du wali qui a donné l’alerte avec le médiateur au niveau de la wilaya de Mostaganem de l’état déplorable que vivent certains investisseurs, Brahim Merad s’est rendu tout d’abord au complexe touristique « Zina Beach » sis au bord de la mer dans la commune de Benabdelmalek Ramdane, à une trentaine de kilomètres à l’est de Mostaganem où il a entendu l’investisseur dudit complexe qui lui a fait un exposé sur les difficultés et pratiques administratives d’étranglement, freinant d’abord la finalisation de son projet, un complexe touristique comprenant des bungalow et salles en bois importés de Finlande, donc écologique à 100%, puis sa fermeture, et enfin son ouverture avec un fonctionnement à peine de 30%, et ce grâce au wali.
Plus de deux cents ouvriers ont été ainsi contraints au chômage. Beaucoup de ces chômeurs ont choisi la harga (l’émigration clandestine). Certains sont morts en mer. L’administration accusant l’investisseur d’avoir étendu son complexe de quelques dizaines de mètres et d’avoir fait illégalement certains ouvrages, lui refuse l’octroi d’autorisation d’ouverture du complexe, alors qu’il a eu l’aval de le construire du Premier ministre de l’époque. Aussi, on lui a interdit l’achèvement des travaux d’une petite station d’épuration des eaux usées, le contraignant à se contenter d’une fausse septique, qui dégage des odeurs fétides, selon l’intervenant. Celui-ci ajoute qu’il a fait un emprunt de trois milliards de dinars auprès de la banque CPA, avec un taux d’intérêt de 3.5% avec un retard de remboursement de 80 millions de dinars par an, la banque a relevé le taux à 7.5%, considéré comme insupportable par l’investisseur. Le dit complexe qui constitue un atout pour le secteur du tourisme s’étend sur 6.7 hectares n’est pas encore achevé à 100%. Il peut employer jusqu’à 600 ouvriers et crée 1000 emplois indirects. L’investisseur a montré à travers une vidéo les différentes étapes de construction du complexe, de l’aplanissement des difficultés du terrain jusqu’à la réalisation des structures d’hébergement.
Le médiateur a créé beaucoup d’espoir chez l’investisseur en lui annonçant que son cas sera soumis aux ministères concernés et que conformément à la feuille de route tracée par le président de la République, il sera réglé. D’autres investisseurs ont eux aussi exposé les difficultés rencontrées au médiateur de la République qui les a assurés de leur règlement. Ensuite, Brahim Merad s’est rendu au complexe industriel « Sidi Bendehiba » sis à Mesra, chef lieu de daïra, et spécialisé dans la fabrication de câblerie, de transformateurs électriques, de lampes LED, et d’autres produits liés à l’énergie solaire et électriques. Ce complexe dispose de plusieurs unités industrielles pour la fabrication des produits sus évoqués, de même que le recyclage. L’investisseur de ce complexe qui s’étend sur 18 hectares a expliqué au médiateur de la République au cours de sa visite des différentes unités dont certaines sont à l’arrêt, les énormes entraves qui lui sont posées par l’administration, freinant l’essor du complexe, considéré comme l’un des plus grands en Afrique, et la qualité de ses produits est reconnue même dans des pays occidentaux. En raison des pratiques bureaucratiques, ce complexe ne tourne qu’à 30% de ses capacités. Il emploie actuellement quelque 700 ouvriers, alors ce chiffre pourrait atteindre 2800, si toutes les unités étaient fonctionnelles. On a interdit le recyclage de certains produits, prétextant qu’ils sont des déchets. L’exportation de certains produits a été très réduite. Des produits que peut fabriquer le complexe Sidi Bendehiba sont importés. Ce complexe s’est étendu sur quelques hectares pour la construction d’une unité de fabrication de lampes LED, en conformité avec l’aval du Premier ministre de l’époque. On reproche à l’investisseur d’avoir construit sur une terre agricole, alors qu’à quelques mètres l’Etat a construit des immeubles et vendu des lots de terrain à des particuliers pour la construction de maisons. L’investisseur attend depuis deux ans l’accréditation pour faire fonctionner ses bureaux d’analyses des produits locaux et emportés. Le médiateur de la République a assuré l’investisseur que son cas sera exposé aux ministres concernés et que des solutions favorables seront prises conformément aux orientations du président de la République. Indiquons aussi que le propriétaire dudit complexe a présenté au médiateur un groupe d’étudiants, porteurs de projets intéressants, qui peuvent créer des start-up servant de sous-traitance du complexe en question. Le médiateur de la République s’est rendu, par la suite, au bassin laitier dans la commune de Haciane, où il a visité une pépinière de plants maraîchers automatisée, s’étendant sur plus d’un hectare. On avance de produire des plants maraîchers pour les fellahs de la wilaya d’El Oued en sus de ceux de la région. Dans un point de presse, le médiateur dira que d’un côté nous sommes satisfaits du grand nombre d’unités économiques industrielles, et de l’autre nous sommes très désolés des problèmes et entraves posés par certains responsables aux investisseurs, freinant l’essor de leurs unités de production ou bloquant carrément la réalisation de leurs projets. Le rôle principal et essentiel des représentants de l’État est de faciliter et d’accompagner les investisseurs dans la réalisation de leurs projets. Tels sont les consignes du président de la République, visant à dynamiser l’économie en favorisant la relance industrielle à poursuivi le médiateur. Celui-ci a ajouté que l’administration se doit d’instaurer un climat sain favorisant l’investissement apte à créer des postes d’emploi et accroître l’économie et non d’entraver. Je suis chargé par le président de la République de recueillir les problèmes et entraves posés par l’administration freinant l’investissement et de saisir les ministres concernés pour la prise de mesures adéquates et urgentes.
Charef.N