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Lotfi Benbahmed:
«L’Algérie autonome en production d’insuline d’ici 2022»

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a indiqué que l’Algérie pourra avoir son autonomie en matière de production d’insuline de dernière génération en automne 2022. Pour réaliser cet objectif, deux conventions de partenariat seront signées avec des multinationales, a précisé le ministre lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.

Il a fait savoir que le groupe Saïdal est partie prenante de l’un des deux projets dont les négociations sont en cours, ce qui permettra à l’Algérie de devenir autonome en termes de production d’insuline de dernière génération à l’horizon 2022. En plus d’avoir sa propre autonomie, l’Algérie pourra même exporter l’insuline de dernière génération, a précisé le ministre, faisant état d’une économie de 400 millions de dollars sur sa facture d’importation.
M. Benbahmed a affirmé que sur le plus africain, l’Algérie, grâce aux deux projets, sera en pole position en termes de production en full process.
«On deviendrait ainsi la seule plateforme avec deux unités de production d’insuline de dernière génération en full process en Afrique», a-t-il prévenu, ajoutant que Saidal pourra également produire un médicament prescrit pour les insuffisances thyroïdiennes «le Levothyrox» dont une partie de la production sera destinée vers l’Europe.
Commentant les questions d’actualité dominées par la vaccination contre le coronavirus, le ministre détaille le contenu du partenariat entre l’Algérie et la Russie pour produire localement le vaccin russe anti-Covid-19.
Il a ainsi annoncé la finalisation en cours d’un partenariat entre l’Algérie et la Russie dans le cadre de la production du vaccin contre le coronavirus «Spoutnik V».
Il a indiqué que «l’intérêt du partenariat avec nos homologues russes c’est d’aller vers la biotechnologie dans la production de ce vaccin. Nos homologues nous ont mis à notre disposition les données techniques, notre comité scientifique identifie les processus à mettre en place pour entamer la production».
Le ministre a insisté sur le fait que la coopération ne se limite pas seulement au vaccin «Spoutnik V», mais elle ouvre la voie à la fabrication d’autres produits.
«Ce projet ne signifie pas uniquement une maîtrise temporaire de la production «mais il s’agit d’assimiler une nouvelle technologie permettant d’aller vers la production d’autres produits à forte valeur ajoutée pour assurer notre souveraineté sanitaire», a-t-il précisé.
Le membre du gouvernement a mis en exergue la possibilité du transfert de la technologie grâce aux partenariats. Dans ce cadre, M. Benbahmed a souligné l’orientation du gouvernement soutenant la recherche pour lui permettre d’être au service de l’industrie et du développement du pays.
«A travers nos partenariats et nos élites, nous pouvons intégrer ces technologies et aller vers une industrie pharmaceutique à forte valeur ajoutée ; de plus, le ministre a évoqué les efforts de son département ministériel dans le but de structurer les activités pharmaceutiques du pays», a-t-il déclaré sur la chaîne III.
Il a assuré que les micro-entreprises et les start-ups nationales peuvent avoir des opportunités grâce à la nouvelle définition de la fabrication des produits pharmaceutiques.
«Cela a permis de mettre en place une nouvelle définition de «la fabrication» qui intègre la valeur ajoutée et la recherche et développement, ouvrant ainsi des opportunités certaines pour les micro-entreprises et les start-up», a déclaré le membre du gouvernement.
Évoquant les dispositions juridiques en la matière, le ministre a indiqué que selon la nouvelle législation en vigueur concernant les opérateurs économiques étrangers du secteur pharmaceutique, l’enregistrement d’un produit ou son exploitation doit désormais se faire via un établissement pharmaceutique de droit algérien qui exerce une responsabilité pharmaceutique.
La mission de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, qui a été installé dernièrement, en ce qui concerne la prise en charge du problème des ruptures de stock, a été soulignée par le ministre.
«Cet organisme doit permettre d’assurer la disponibilité des médicaments essentiels, en associant l’ensemble des acteurs du secteur dont les prescripteurs en amont de la chaine», a-t-il expliqué.
M. Benbahmed a fait savoir enfin que l’Observatoire communique au terme de chaque mois une liste des produits en rupture aux prescripteurs pour qu’ils puissent orienter leurs prescriptions vers des produits disponibles de la même classe thérapeutique. «Il s’agit de lutter efficacement à travers cette opération contre les ruptures de produits pharmaceutiques», a-t-il expliqué.
Samir Hamiche

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