
L’Algérie célèbre la Journée du Savoir à la lumière des acquis et réalisations importantes des communautés éducative et universitaire
L’Algérie célébrera, mercredi, la Journée du Savoir, commémorant l’anniversaire de la disparition du symbole de la renaissance algérienne, Cheikh Abdelhamid Ben Badis, et ce, à la lumière des acquis importants des communautés éducative et universitaire, et des exploits réalisés par les établissements d’enseignement supérieur dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation.
Parmi les principaux acquis obtenus récemment en vue de promouvoir la profession d’enseignant, figure la promulgation du statut relatif aux corps de l’Education nationale, qui vise à améliorer la situation socioprofessionnelle de la famille éducative, dont les acteurs ont qualifié ce texte juridique d’»historique».
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, envers les travailleurs de ce secteur stratégique, et qui avait exprimé, à maintes occasions, sa grande considération pour les enseignants, les qualifiant de «dépositaires de la noble mission d’inculquer aux jeunes l’esprit nationaliste».
Le président de la République s’était engagé, il y a quelques années, à opérer un changement global pour redonner à l’école nationale toute sa valeur et améliorer les performances du système éducatif, à travers des réformes profondes valorisant l’enseignant, étant un éducateur avant d’être un simple fonctionnaire. Le président de la République a, ainsi, décidé de réduire de trois ans l’âge de la retraite au profit de tous les enseignants des différents cycles, une décision saluée par les représentants de la famille éducative, qui ont salué également la décision du président de la République d’intégrer plus de 82.000 enseignants contractuels dans les différents cycles d’enseignement, ce qui est à même d’encourager fortement les enseignants à un meilleur rendement et de renforcer la stabilité sociale et professionnelle dans ce secteur important.
Dans cette optique, l’Etat algérien veille à réunir les conditions de réussite pour les millions d’élèves des trois cycles d’enseignement, les étudiants universitaires et les élèves des centres de formation et d’enseignement professionnels, notamment à travers les bourses scolaires et les services de restauration, de transport et de santé scolaire.
Dans le même sillage, une commission nationale a été mise en place au niveau du ministère de l’Education nationale pour examiner la question de la qualité de l’enseignement, et ce parallèlement aux démarches pour la généralisation de l’expérience des écoles pilotes, basée sur l’équipement des écoles primaires en outils numériques interactifs, et ce, en application des instructions du président de la République pour doter 50% des écoles primaires de tablettes électroniques d’ici fin 2025. Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a également réalisé de grands acquis, compte tenu de l’extrême importance que l’Etat lui accorde. Ainsi, outre les décisions importantes qui ont boosté le rendement des universités au cours des dernières années, le président de la République a récemment décidé d’augmenter le montant de la bourse des étudiants universitaires.
Le secteur a également connu l’adoption de textes législatifs ambitieux qui encouragent la recherche scientifique, l’innovation et la création de start-up, avec la création de nouvelles universités, d’écoles supérieures et de pôles d’excellence en sciences exactes et technologies. Dans ce contexte, le gouvernement a récemment examiné une présentation sur les mécanismes visant à garantir un système de qualité dans les établissements d’enseignement supérieur, permettant à ces derniers d’atteindre de hauts niveaux d’excellence et d’assurer leur conformité aux normes internationales en termes de gouvernance, de formation, de recherche et d’innovation.
L’Université algérienne a pu mettre en place une recherche scientifique en relation avec l’innovation et la création de richesses, en créant des entreprises économiques qui contribuent au soutien de l’économie nationale. Ainsi, 130 start-up, 150 micro-entreprises et 900 projets de micro-entreprises éligibles au financement, ont été créés au cours de l’année 2024, outre 2.800 demandes de brevets. Cet intérêt à détenir les outils de force, la science et le savoir, découle des mêmes objectifs et principes sur lesquels le Cheikh Abdelhadmid Ben Badis a fondé son projet réformiste et civilisationnel, lancé effectivement en 1913 lorsqu’il a rencontré son compagnon de lutte Cheikh Bachir El Ibrahimi pour s’engager ensemble à combattre la politique d’ignorance et d’effacement de l’identité nationale imposée à l’époque par l’occupant français, à travers la création de l’Association des Oulémas musulmans algériens en 1931.
Cheikh Ben Badis a conféré une dimension politique, sociale et culturelle importante à son projet de réforme, ce qui a amené le peuple algérien à faire de la date de son décès une journée symbolique pour célébrer le savoir et les savants, consacrant cette tradition pour rappeler à la mémoire collective, une étape de l’histoire de la nation, au cours de laquelle le pionnier de la renaissance algérienne a combattu les plans coloniaux haineux ciblant les fondements de l’identité nationale, en œuvrant à libérer les esprits et à éveiller les consciences.