L’Algérie de la créativité
Les nombreuses initiatives que lancent différents ministères pour illustrer les efforts entrepris par l’exécutif à l’effet de faire évoluer les choses dans le bon sens, ont ceci d’intéressant est qu’ils mettent systématiquement en avant le caractère irrémédiable du choix stratégique qui est de sortire de la rente pétrolière et de faire engager le pays sur la voie de la diversité économiques. Que l’on soit dans l’Energie, le Tourisme, l’Environnement ou l’Enseignement supérieur, le souci exprimé par les plus hautes autorités du pays tient dans la rentabilité des secteurs et leur connexion à la production de la richesse nationale. Cela a été également constaté dans les secteurs strictement économiques à l’image des travaux publics et l’industrie, notamment. Au niveau de la présidence de la République, on évoque tout ce beau monde et on tente de n’aborder que marginalement le secteur de l’Énergie. C’est en effet, les hydrocarbures qui ont donné aux Algériens la fausse sécurité, dont on a payé le prix en 1986, lorsque son caractère volatile a été avéré. Mais depuis, force est de constater qu’on n’a pas beaucoup changé. Le pays se repose toujours sur ses rentes gazières et pétrolières. Mais il est aussi dit que cela devrait changer. D’où l’insistance à ne pas trop évoquer le prix du baril de pétrole dans le discours officiel. Et c’est bien ainsi. Il faut savoir par ailleurs que les pouvoirs publics ne misent pas sur le gaz de schiste, mais mettent en avant l’énergie solaire comme principale alternative aux hydrocarbures.
Actuellement à ses premiers balbutiements, la stratégie énergétique nationale a néanmoins le mérite d’exister et surtout de s’appuyer sur les énergies renouvelables. A ce propos, le grand projet de 1000 mégawatts d’origine solaire témoigne de cette volonté de sortir de la rente pétrolière et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l’économie du pays, dans le domaine de l’énergie. Dieu sait notre immense et inépuisable réserve en la matière. Et l’insistance que l’on devine aisément dans la recherche de solutions satisfaisantes dans la diversification du mix énergétique, conforte l’idée selon laquelle l’Algérie a bel et bien pris la bonne direction. Il est vrai, en effet, que le couple gaz-soleil n’est certes pas éternel pour cause de limite de l’énergie fossile qu’est le gaz, mais il permet au pays de gagner en création d’emploi, en forte économie de gaz et libération de la créativité en matière de recherche scientifique. Cela permet d’ouvrir la voie à une autre façon de voir l’Algérie, celle des cerveaux de la créativité. Cette Algérie là existe vraiment. Il suffit de la laisser s’exprimer.
Par Nabil.G