L’Algérie s’est engagée, en coordination avec les pays arabes, pour la promotion de la santé dans le monde arabe. C’est ce qu’a affirmé hier à Alger le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid lors de la célébration de la journée arabe de la Santé.
“La célébration par l”Algérie de cette journée à l’instar des pays arabes traduit son engagement et l’importance qu’elle accorde à la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres arabes de la santé, soulignant sa volonté d’œuvrer en coordination avec les pays membres pour la promotion de la santé au sein de leurs sociétés», a précisé le ministre de la Santé.
Lors de cette journée, le ministre a émis le vœux de relancer le rôle de la Ligue arabe dans les fora internationaux à travers l’unification de la position arabe en matière de santé en adéquation avec les spécificités des pays de la région, réitérant la proposition de l’Algérie, présentée lors de la 56e session ordinaire du Conseil des ministres arabes de la Santé (24 mars 2022), portant création d’une organisation arabe chargée des questions sanitaires sous le nom de «Organisation arabe de la Santé». La célébration de cette journée, selon le ministre, est l’occasion de mettre en évidence les domaines ayant enregistré des progrès et ceux nécessitant davantage d’efforts pour l’amélioration de la situation sanitaire des populations du monde arabe.
Le ministre a précisé que cette journée est célébrée cette année sous le thème «Santé de la mère et de l’enfant: pour un accès global et efficace» vu l’importance de ces deux catégories dans la promotion de la société, sachant qu’ils constituent le troisième objectif des objectifs durables de la santé.
Dans le même cadre, le ministre Benbouzid a précisé que la santé de la mère et de l’enfant en Algérie figurent parmi les priorités. Celle-ci a bénéficié de plusieurs investissements notamment de structures spécialisées et d’équipements, de nombreux programmes dont le programme de prise en charge de la femme enceinte, le plan national d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, le plan de réduction de la mortalité infantile et autres programmes appuyés par des législations adéquates qui ont permis de réaliser de grands progrès en la matière. Selon les données, 95,3 % des femmes ayant donné naissance à des enfants vivants en 2018 et 2019, ont eu au moins une consultation médicale avant l’accouchement. 98,8% de ces naissances ont eu lieu avec l’aide d’un personnel qualifié. Le taux de mortalité maternelle a baissé de 57.7 cas de décès pour 100.000 naissances vivantes en 2016 à 48,5 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2019.
Concernant la santé de l’enfant, le taux de mortalité des enfants de moins d’un an a reculé de près de 4 points passant de 22,3 cas de décès pour 1000 naissances vivantes en 2015 à 18,9 cas pour 1000 naissances vivantes en 2020.
Noreddine Oumessaoud