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Au deuxième jour de la trêve : de nouvelles libérations de prisonniers palestiniens

Les 300 personnes qui seront élargies sont tous des femmes et des enfants. Le seul crime de ces derniers est d’avoir jeté des pierres sur les véhicules blindés de l’armée sioniste.

Les libérations de prisonniers de part et d’autre, entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste, s’est poursuivie, hier pour la deuxième journée de la trêve humanitaire, censé durer deux autres jours. Israël a annoncé que 14 personnes retenues par le Hamas dans la bande de Ghaza depuis l’attaque qu’il a menée contre Israël le 7 octobre, et 42 Palestiniens détenus par Israël ont été libérés hier. Au premier jour, 39 prisonniers palestiniens, des femmes et des enfants, ont retrouvé la liberté en échange des prisonniers libérés par la résistance palestinienne. Côté Palestiniens, il y a lieu de souligner que les 300 personnes qui seront élargies sont tous des femmes et des enfants. Le seul crime de ces derniers est d’avoir jeté des pierres sur les véhicules blindés de l’armée sioniste.

C’est dire que cet échange de prisonniers est éminemment humanitaire en ce qui concerne la résistance palestinienne. Israël pour ce qui la concerne a récupéré pour ce deuxième jour de trêve des civils. La résistance palestinienne dose donc les libérations, en tenant prioritairement compte de la nécessité d’éloigner les civils et les innocents, tous, sans exception, victimes de la politique colonialiste de l’entité sioniste. Cette démarche est d’autant plus intéressante qu’elle permet, le cas échéant, à montrer le véritable visage du système sioniste qui détient dans ses prisons des milliers d’adolescents et de femmes. Les 8.000 prisonniers qui croupissent, sans jugement, dans les geôles israéliennes sont autant de preuve de l’inhumanité du sionisme qui ne considère pas les Palestiniens comme des être humains avec des droits. Les autorités sionistes reproduisent exactement le mode opératoire des nazis qui entassaient les juifs de l’occident dans ses prisons et enfermaient des millions d’autres dans des ghettos. Les prisons israélienne et la bande de Ghaza sont tous deux la représentation du crime sionistes qui n’a rien à envier aux crimes nazis. C’est cette réalité qui a cours en Palestine et l’épisode de la trêve et de l’échange de prisonniers démasque au grand jour les pratiques infâmes du système colonial israélien.

Sur le terrain, cet échange de prisonniers est vécu comme une victoire de la résistance palestinienne. En Cisjordanie occupée, des scènes de liesse, au milieu des feux d’artifice, des drapeaux palestiniens et des différentes factions de la résistance, ont accompagné le retour des prisonniers palestiniens libérés. A Al Qods-Est, occupée par Israël depuis 1967, les manifestations de joie étaient en revanche interdites.  «J’ai passé la fin de mon enfance et mon adolescence en prison, loin de mes parents et de leurs câlins, mais c’est comme ça avec un État qui nous oppresse», a témoigné Marah Bakir, 24 ans. La jeune femme, de retour dans la maison familiale du quartier de Beit Hanina, a passé huit ans en prison.

A Ghaza, le fracas de la guerre a laissé place aux sirènes des ambulances qui tentaient de se frayer un chemin au milieu des déplacés, quittant en masse des hôpitaux et des écoles où ils avaient trouvé refuge pour « rentrer chez eux ».

Plus de la moitié des logements du territoire ont été endommagés ou détruits, selon l’ONU, et 1,7 million de personnes ont été déplacées, sur les 2,4 millions que compte la bande de Gaza. Des centaines de milliers de Palestiniens venus du nord se sont massés depuis le début de la guerre dans cette partie du territoire pour essayer d’échapper à la guerre.

La trêve doit permettre l’entrée d’un plus grand nombre de convois d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Le territoire, soumis à un blocus israélien depuis 2007, est placé depuis le 9 octobre en état de « siège complet » par Israël, qui a coupé l’approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant. Avant-hier, 200 camions chargés d’aide sont entrés à Ghaza depuis l’Egypte.

Nadera Belkacemi

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