Les délégués des pays membres de la Ligue des Etats arabes, ainsi que les ministres des Affaires étrangères qui ont planché sur un document consensuel, des jours durant, ne cachaient pas leur satisfaction du travail accompli et remis aux chefs d’Etats.
Le 31e Sommet arabe s’est ouvert au Centre international des conférences d’Alger, hier, en fin de journée. Entourée pas une quinzaine de chef d’Etats et autres Premiers ministres, vice-premier ministres et ministre des Affaires étrangères représentant les 22 pays arabes, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ouvert la 31e session du Sommet, où l’on enregistre la présence que quelques invités d’honneur, dont le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Geteress. Cette personnalité internationale de premier plan a d’ailleurs prononcé un discours au même titre que le Président tunisien, dont le pays a organisé le 30e Sommet arabe. Lors d’une cérémonie d’ouverture caractérisée par une sobriété illustrant le sens des responsabilité de tous les présents, dont on citera les président de plusieurs grandes organisations régionales, à savoir celles des Non Alignés, de l’Union Africaine et l’Organisation de la conférence islamique, les intervenants dont le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, son homologue tunisien, Kais Essaïd, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit ont tour à tour prononcé des discours qui reflètent un réel désir de voir le Sommet arabe d’Alger couronner de succès. Le sentiment d’optimisme qui a accompagné toutes les réunions préparatoires du rendez-vous majeur, était dominant, hier à la grande salle des conférences au CIC.
Les délégués des pays membres de la Ligue des Etats arabes, ainsi que les ministres des Affaires étrangères qui ont planché sur un document consensuel, des jours durant, ne cachaient pas leur satisfaction du travail accompli et remis aux chefs d’Etats. Ces derniers devront donc valider tout le document portant résolutions à la fin du Sommet qui interviendra aujourd’hui. Il convient de souligner le ton volontariste de l’ensemble des délégations, dont celle de l’Egypte qui ne tarit pas d’éloge sur l’effort fourni par la «fourmilière» de fonctionnaires arabes qui ont convaincu tant de chefs d’Etats et de personnalité internationales de premier plan à se rendre à Alger. Il y a lieu de souligner, à ce propos, que le rendez-vous arabe d’Alger est l’un des plus « lourds » au point de vue du nombre de chefs d’Etat qui y participent. De plus, les observateurs notent l’intérêt que porte l’Organisation des nations unies au Sommet qui se tient dans une conjoncture géopolitique, pour le moins, particulière. Cette particularité se mesure, notamment, par le message adressé au Sommet par le président russe Vladimir Poutine.
Dans sa missive aux chefs d’Etat arabe, M.Poutine a souligné le rôle important que jouent les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord. «Le monde subit de profonds changements politiques et économiques», a écrit Vladimir Poutine dans son message, relevant que « la constitution d’un monde multipolaire dans les relations internationales repose sur des principes d’égalité, de justice et du respect des intérêts légitimes de chaque pays ». Pour le président Vladimir Poutine, « les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord dont le nombre de la population avoisine les 500 millions jouent un rôle prépondérant » dans cette opération de la restructuration du monde. Un message on ne peut plus clair et une invitation aux pays arabe à renforcer leur indépendance vis-à-vis des pôles dominants du moment. M.Lamamra qui a animé une conférence de presse à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe a ouvertement souligné l’importance pour chaque chef d’Etat « d’être animés d’un souci à ,faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts individuels ».
Anissa Mesdouf