L’Algérie a enregistré le premier cas de contamination par le variant Omicron le 14 décembre dernier. Depuis cette date, aucun nouveau cas de ce variant, caractérisé par une forte contagiosité, n’a été enregistré dans le pays.
Des contaminations supplémentaires n’ont pas été confirmées par l’Institut Pasteur, alors que le premier cas a été détecté sur un ressortissant étranger. C’est ce qu’a indiqué, hier, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le Dr Fawzi Derrar, dans une déclaration à l’agence officielle APS, précisant que des opérations d’analyses sont en cours pour identifier éventuellement d’autres cas. «L’Institut Pasteur n’a enregistré, jusque-là, aucun autre cas du variant Omicron en Algérie», a fait savoir M. Derrar précisant que “«l’Institut poursuit les tests et les analyses pour identifier d’autres cas».
Le Dr Derrar a ensuite expliqué le mode opératoire du niveau variant qui demeure, en dépit d’une forte vitesse de propagation, moins dangereux que le Delta. «Les dernières données qui affirment que le variant Omicron se transmet rapidement et se propage dans les voies respiratoires mais n’atteint pas, du moins difficilement, les cellules pulmonaires, laissent penser qu’il est moins grave que le variant Delta et que sa virulence dépend de la nature de sa mutation à la transmission d’une personne à une autre, d’où l’impératif de recourir aux protocoles sanitaires et à la vaccination», a-t-il expliqué.
Concernant la protection contre le nouveau variant signalé le 24 novembre dernier par l’Afrique du Sud à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le DG de l’IPA a préconisé d’administrer une troisième dose de vaccin. «Vu la baisse du taux de protection 6 mois après un schéma vaccinal complet (deux doses), la personne vaccinée nécessite une troisième dose pour une meilleure protection contre le nouveau variant», en attendant de «savoir s’il est nécessaire de recevoir d’autres doses, selon les dernières approches, pour endiguer définitivement cette pandémie», a souligné M. Derrar.
Évoquant le travail de diagnostic et du dépistage de l’IPA, le même responsable a fait un rappel des efforts de l’Institut pour doter les wilayas des organismes d’analyses. «L’Institut Pasteur d’Algérie a mis en place un réseau de laboratoires, publics et privés, au nombre de 133, contrôlés par ses équipes, un réseau qui sera en mesure de faire face à tout imprévu si la vague attendue du nouveau variant est virulente», a-t-il rappelé. Il a ajouté, dans ce cadre, que de nouveaux laboratoires, publics et privés dans plusieurs wilayas, à l’instar d’Illizi et Oum El Bouaghi, ont exprimé le souhait d’adhérer au réseau de l’Institut Pasteur.
Il a affirmé aussi que l’IPA vise à généraliser le processus de dépistage à travers la mise en place de laboratoires supplémentaires en guise de mesures préventives. «L’objectif «est de former un maximum de laboratoires pour le dépistage», une étape franchie après l’ouverture de plusieurs labos dotés de tests PCR, ajoutant «nous sommes sur le point d’acquérir la technique de séquençage des molécules, une technique d’avenir qui exige un soutien étant très coûteuse et requérant notamment une formation spécialisée», a-t-il conclu.
Il convient de rappeler que le premier cas du variant Omicron a été annoncé par l’IPA le 14 décembre dernier. L’IPA a précisé que «dans le cadre de l’activité de séquençage des virus SARS-CoV-2 effectuée par l’Institut Pasteur d’Algérie, notamment dans le contexte de la surveillance des variants circulants, il a été procédé ce jour 14 décembre 2021, à la détection du premier cas du variant Omicron (B.1.1.529), en Algérie», précise l’IPA.
La même source a souligné qu’il s’agissait «d’une personne de nationalité étrangère, rentrée sur le territoire algérien le 10 décembre 2021 et qui a fait l’objet, dans le cadre des dispositions et protocoles sanitaires arrêtés par les autorités algériennes, d’un test antigénique à son arrivée au niveau de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger, déclaré positif, d’où l’orientation du test PCR de l’intéressé vers le laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie».
Samir Hamiche