La nouvelle Algérie qui se repose sur les revendications du mouvement populaire fera face aux différentes attaques qui viseront le pays que ce soit par la voie médiatique ou par un autre moyen.
C’est ce qu’a affirmé en substance, dans un entretien accordé dimanche dernier au quotidien «El Djemhouria», le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer.
«L’Algérie nouvelle, bâtie sur les «revendications légitimes» du Hirak populaire authentique, fera face à quiconque oserait l’attaquer, médiatiquement ou par tout autre moyen», a-t-il indiqué.
Le ministre a affirmé que le peuple algérien se dressera contre les desseins des parties qui menacent la paix et la sécurité du pays.
«Le peuple algérien «est suffisamment conscient et n’autorisera pas à ce type de manœuvres tramées contre son pays de menacer la stabilité et la paix régnantes, d’autant plus qu’il avait subi les affres du colonialisme, puis le terrorisme des années durant», a-t-il ajouté.
Affirmant que l’Algérie continue à se référents aux principes de droit et de justice, M. Belhimer a affirmé que «le grand chantier lancé il y a une année, commence à porter sobrement ses fruits».
Et d’ajouter : «Les positions de l’Algérie «sont fondées sur les considérations du droit, de la justice et de l’honneur, et l’Algérie ne déviera guère de ses positions ni elle marchandera ses principes».
Il affirmé que l’amendement de la Constitution, une revendication du mouvement populaire, a été concrétisé par le chef de l’État.
«La preuve la plus tangible serait la concrétisation par le Président de la République de son engagement, à travers l’amendement de la Constitution tel que l’aurait souhaité le peuple et soulevé par les jeunes lors du Hirak populaire béni», a-t-il soutenu.
Le ministre a continué dans ce sillage en affirmant que la Constitution de 2020 est «un gage pour mettre le train de l’édification sur les rails, à juste titre», dira-t-il, indiquant que les auteurs participants à son élaboration, parmi l’élite, les cadres universitaires et les compétences politiques, «contribuent aujourd’hui de manière intense à l’enrichissement des textes réglementaires y afférents, tels que le projet de loi électorale et le projet de loi sur les partis politiques».
Il a affirmé qu’ils contribuent, poursuit-il, à enrichir «la loi relative à l’information, laquelle sera soumise à des amendements à même de démontrer les efforts de l’Etat pour la promotion des libertés, et renforcer le rôle des moyens d’information, comme partenaire efficace dans le redressement de l’Etat, voire un accompagnateur des efforts déployés dans le développement».
Pour le ministre, les jeunes sont aujourd’hui tout à fait conscients que l’Algérie de demain ne saura être édifiée sans une participation forte et efficace à la reconstitution des institutions législatives ainsi qu’aux efforts sincères et idées constructives.
Il a affirmé que la construction de l’Algérie de demain ne pourra avoir lieu sans «la mise en échec de toute tentative visant la dispersion de la cohésion nationale, renforcée d’ailleurs par les bras du peuple et de son armée lors du Hirak du 22 février», soulignant que «l’ère de l’allégeance est révolue».
Pour ce qui est de la nouvelle loi électorale, M. Belhimer a affirmé que la mouture du projet de loi propose des «solutions efficientes pour extirper la corruption qui a porté atteinte à l’image de l’Algérie et miné l’action de ses institutions, y compris les institutions élues qui ont eu affaire à l’argent sale et la corruption, pour acheter les voix et les consciences et mettre à l’écart les compétences probes».
Il a assuré que le texte renferme également des «règles relatives au financement de la campagne électorale, lequel financement a été limité par un article dudit avant-projet, aux apports des partis politiques, aux contributions personnelles du candidat, aux dons monétaires ou en nature provenant des citoyens, ainsi qu’aux aides éventuelles de l’Etat pour les jeunes candidats». Il est question aussi dans l’article, «d’un possible remboursement par l’Etat d’une partie des dépenses de la campagne électorale».
Après avoir affirmé qu’»il n’y a aucun inconvénient» à ce que la mouture de cet amendement soit diffusée, M. Belhimer a précisé que « le travail est en cours en vue de la distribuer aux partis politiques, en vue de solliciter leurs avis et enrichir le débat avant la soumission de la mouture finale», ajoutant que les orientations du Président Tebboune soulignent « un nécessaire achèvement dans les plus brefs délais, de l’élaboration de l’avant-projet, en préparation des prochaines échéances». Abordant le dossier de la mémoire, le ministre a indiqué que l’Algérie y «accorde «une grande importance» et £uvre « à plusieurs niveaux, à recueillir les informations et les données indispensables au parachèvement du processus de récupération des archives, à l’effet de condamner les crimes du colonialisme français inique et d’informer les générations, de la réalité vécue et endurée par nos aïeuls, tout au long d’un siècle et demi de barbarie coloniale».
Il a assuré que les démarches entreprises par la partie française dans ce cadre iront, si elles respectent un caractère scientifique et impartial, dans le sens d’une mise à nu des vérités qui condamnent la France coloniale, même si cette dernière a tenté de les occulter et de nier la réalité qui est toujours vécue par les enfants du peuple algérien dans notre Sahara transformé à l’époque par le colonisateur en champs pour essais.
Véhicules : Le dossier traité selon des conditions garantissant l’approvisionnement du marché
S’agissant du dossier de l’importation des voitures, M. Belhimer a affirmé que ce dossier a été confié à une commission ministérielle compétente présidée par le ministre de l’Industrie. Il a fait savoir que cette commission remplissait ses missions sur étapes et selon des conditions susceptibles d’approvisionner le marché en véhicules avec des caractéristiques requises pour la protection du citoyen et de l’économie nationale».
Il a affirmé que l’héritage des «usines de gonflage pneumatique» sont à l’origine de la stagnation du marché de véhicules.
Il a ainsi expliqué que la pression dans cette affaire s’explique par «la stagnation» qui marque le marché de véhicules en raison de «l’héritage des usines de +gonflage pneumatique+ et de leurs répercussions sur l’économie nationale sans que le citoyen n’en bénéficie».
Il a rappelé, dans ce cadre, que le Gouvernement «a rouvert le dossier avec l’objectif de servir l’intérêt général et instaurer une véritable industrie automobile, l’autorisation d’importation étant conditionnée par la création d’unités de production avec un taux d’intégration très élevé à l’avenir». Aussi, a-t-il évoqué l’amélioration du climat d’investissement à la faveur de la batterie de textes de loi que s’attèle à élaborer et publier le Gouvernement, tous secteurs confondus, en concertation avec l’ensemble des partenaires. Abordant la relance de l’économie nationale, le ministre de la Communication dira que la réalisation de cette relance exige de «garantir au produit national une place sur les marchés mondiaux». Il faudra d’abord «assurer la disponibilité de tous les produits sur le marché local, à travers la création des pôles de productions spécialisés dans les différentes régions du pays», a-t-il ajouté.
Il a également souligné que l’Algérie est «un pays pivot» et joue «un rôle majeur» dans le continent africain, estimant qu’il «est temps de l’exploiter économiquement en tissant des partenariats permanents mutuellement bénéfiques pour tous les pays du continent».
M. Belhimer a indiqué enfin en ce qui concerne le bilan de son secteur, que tous les ateliers et les actions entreprises jusqu’à ce jour s’inscrivent dans le cadre d’un «plan d’action mis en place en concertation avec tous les acteurs et les professionnels du secteur».
Samir Hamiche