L’Algérie œuvre à assurer une meilleure intégration des personnes aux besoins spécifiques dans les secteurs économiques et faciliter la prise en charge sociale de cette catégorie de citoyens.
C’est ce qu’a affirmé, hier, sur la chaîne II de la Radio nationale le conseiller au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, chargé de la gestion de l’Agence nationale du développement social, Rahim Djamel.
Affirmant que l’Algérie compte au 31 décembre 2021 un total d’un million et 118 908 personnes aux besoins spécifiques, l’intervenant a affirmé que plusieurs démarches sont prévues pour l’année en cours pour garantir l’accessibilité de cette catégorie.»Le secteur œuvre à faciliter l’intégration économique et assurer la prise en charge sociale de cette catégorie sensible de la société, en particulier les personnes qui ne peuvent pas travailler. Quant aux personnes aux besoins spécifiques qui peuvent entrer dans le monde du travail, elles seront accompagnées et formées afin de les intégrer rapidement», a indiqué le conseiller au ministère de la Solidarité nationale.
L’intervenant a affirmé qu’outre la formation et l’accessibilité, les handicapés moteurs doivent bénéficier d’une autonomie dans leur déplacement en bénéficiant de matériels adéquats tel que le fauteuil roulant électrique ou un moyen de transport mécanique pour se déplacer en toute liberté. «Nous travaillons à ce que les handicapés moteurs se déplacent librement sans avoir besoin d’une assistance», a ajouté le même responsable, précisant que la dépendance existe pour les cas lourds, c’est-à-dire, les personnes handicapées à 100%, une catégorie définie dans la loi 02-09. Il a souligné que les cas lourds sont pris en charge par l’État à travers une allocation financière, la couverture sociale en plus de la prise en charge de son transport par la Cnas.
En termes de statistiques, le même responsable a affirmé qu’en Algérie, le total d’un million et 118 908 personnes aux besoins spécifiques, le nombre d’handicapés moteurs est de 40 4000, les aveugles 126 000, les personnes souffrant de surdité 86 000 et les multiples handicaps 48 000.
À une question de savoir si les personnes aux besoins spécifiques peuvent bénéficier de l’allocation chômage, le même responsable a affirmé qu’«une personne handicapée qui jouit d’une aptitude à travailler peut s’inscrire pour bénéficier de cette allocation à condition qu’elle remplisse les conditions requises par ce dispositif». Il a précisé, par ailleurs, qu’une personne handicapée ayant bénéficié de l’allocation chômage ne peut pas obtenir l’allocation d’handicap.Il a annoncé, dans ce cadre, la mise en place d’un programme de formation au profit de cette catégorie pour faciliter l’insertion dans le monde du travail.
S’agissant de la contribution des entreprises dans la prise en charge de cette catégorie, le même responsable a affirmé que «les lois en vigueur obligent les entreprises et institutions à embaucher 1% de leur personnel total une catégorie des personnes ayant des besoins spéciaux», ajoutant que «la catégorie des sourds-muets est la plus demandée sur le marché du travail». Dans le même sillage, le conseiller au ministère de la Solidarité nationale a affirmé que les plans de construction des nouvelles villes doivent prendre en considération l’accessibilité des personnes aux besoins spécifiques.
Samir Hamiche