La ZLECAf est l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde avec un marché de plus de 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné d’environ 2.500 milliards de dollars.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est un axe central du développement du continent. Une donne importante selon l’Algérie qui considère que les objectifs de complémentarité et d’intégration en Afrique, est une phase déterminante dans le parcours de l’Afrique vers une intégration économique effective de l’ensemble des pays africains. Cette approche qui se veut volontariste et dédiée à l’émergence du continent noir a été développée par l’Algérie lors des travaux du 17e Sommet extraordinaire de l’Union africaine, soulignant que la ZLECAf est l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde avec un marché de plus de 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné d’environ 2.500 milliards de dollars. L’intérêt affiché par Alger se reflète dans «sa vision d’intégration à travers ses infrastructures nationales et son soutien soutenu à toutes les initiatives allant dans ce sens». Son apport est d’autant plus significatif que son action pour «le renforcement des couloirs économiques dans notre région, ainsi que sa participation permanente et qualitative à toutes les réunions consacrées à la redynamisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), s’inscrit dans le cadre de l’effort commun visant à réaliser les aspirations de nos peuples quant à cet accord», note-t-on.
Il faut savoir que ce vaste accord inter-africain et intra-africain permet d’ «augmenter le taux de commerce inter-africain, estimé actuellement à près de 15%, à des niveaux dignes de nos capacités et de nos aspirations», outre «la création d’un marché africain qui assure une libre circulation des marchandises entre les pays et d’instaurer, par la suite, une union douanière et un groupe économique africain à l’horizon 2028 à même de concurrencer les autres blocs économiques internationaux». Autant de bénéfices engrangés par la communauté des Etats africains, dont le bénéfice revient forcément aux populations du continent.
Le Sommet extraordinaire sert, à ce propos, de motivation supplémentaire, sachant qu’il «intervient dans une conjoncture internationale spécifique dont les répercussions nous obligent à adhérer, plus que jamais, à un processus plus sérieux pour la redynamisation de nos outils économiques et la mobilisation de nos capacités à même de réaliser nos aspirations figurant dans l’agenda de l’UA à l’horizon 2063, notamment la ZLECAF», indique la source. Laquelle retient de la rencontre africaine une «opportunité de concrétiser des approches et des initiatives efficaces». Il est bien attendu une mise en œuvre de l’accord «de manière à réaliser les aspirations de nos peuples conformément aux principes et aux nobles idéaux de nos aïeux fondateurs de notre organisation continentale».
Il reste que toute la bonne volonté exprimée dans le cadre dudit Sommet ne saurait se concrétiser sur le terrain qu’à la condition de «développer les infrastructures africaines, réaliser des projets structurants, mettre en place un environnement logistique idoine pour le trafic des marchandises, des services et des contacts et réduire les coûts des transports et des Investissements». C’est là résumé en une phrase, tous les défis qui attendent les Africain et dont l’Algérie voudrait contribuer à en faire une réalité tangible pour le grand bonheur de tous les Africains.
La démarche préconisée par l’Algérie est de nature à «relever conjointement ces défis, instaurer les fondements d’un nouvel ordre mondial post-Covid, établir les normes de justice et d’équité et assurer la participation égale de tous les pays sans distinction aucune», lit-on dans le document. L’on notera enfin que le président de la République avait exprimé ses remerciements et sa reconnaissance à l’Etat frère du Niger pour la bonne organisation de cet évènement d’envergure, souhaitant «plein succès aux travaux de ce sommet», axés sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique, ainsi que sur la ZLECAF.
Anissa Mesdouf