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El Hachemi Djaaboub:
«La lutte contre la bureaucratie est une priorité absolue»

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, a déploré, hier, les effets dévastateurs de la bureaucratie, un phénomène qui bloque les investissements, a-t-il indiqué.

Le ministre, qui intervenait à l’ouverture de la journée thématique consacrée au travail et à l’emploi, a indiqué que la lutte contre ce phénomène constitue l’une des priorités absolues du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et du gouvernement. M. Djaaboub a affirmé que plusieurs secteurs auraient enregistré d’importants progrès s’ils n’étaient pas entravés par la bureaucratie exercée par «certains responsables dépourvus de conscience». Il a affirmé que la bureaucratie a fait perdre au citoyen la confiance en l’administration. «Le retour de la confiance est conditionné par la mise en place de pratiques transparentes et impartiales», a-t-il enchaîné.
Le ministre a souligné la nécessité d’alléger les procédures administratives et de numériser l’administration et revoir l’approche de l’emploi et ses mécanismes. Par ailleurs, M. Djaaboub a insisté aussi sur l’impératif d’intensifier les efforts visant à améliorer le service à travers la sensibilisation et l’orientation des cadres du secteur. Il a également appelé à améliorer des prestations au niveau de l’administration pour délivrer l’information et orienter le citoyen dans la transparence. Il est à signaler que M. Djaaboub avait insisté le 15 mars dernier sur l’impératif d’humaniser la relation entre l’administration et les citoyens, parallèlement à la lutte contre la bureaucratie et la numérisation du secteur et de ses instances.
En déplacement dans la wilaya de Chlef, le membre du gouvernement, lors d’une déclaration à la presse en marge de l’inspection du siège de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), a mis en avant l’impératif de «l’humanisation de la relation entre l’administration et le citoyen, parallèlement à la lutte contre la bureaucratie et la poursuite de la numérisation du secteur, afin d’améliorer les prestations».
Outre le ministre du Travail, le médiateur de la République, Karim Younes, avait aussi appelé, à plusieurs reprises, à lutter contre la corruption et la bureaucratie. Intervenant, début février dernier, lors d’une rencontre régionale des délégués du Centre et Centre-Ouest du pays, à Médéa, le médiateur de la République a indiqué que la corruption et la bureaucratie doivent être combattues «inlassablement et en permanence» afin de rétablir la confiance entre citoyens et administration, préserver l’image de nos institutions et assurer la stabilité du pays. «La Médiature de la République entend participer pleinement, en vertu de ces missions, à atténuer les pressions sociales et économiques qui s’exercent sur le citoyen et à dénoncer, chaque fois qu’elle le constate, toute forme de corruption ou de bureaucratie à même d’engendrer des tensions sociales ou mettre en péril la stabilité du pays et de ses institutions», a-t-il indiqué.
Il a indiqué que le contexte général du pays «nous impose de prendre une part active à la résolution des problèmes soulevés par les citoyens, d’en proposer, dans la limite de nos prérogatives, des solutions susceptibles d’aider à la prise en charge de ces problèmes et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens», a-t-il expliqué.
Le médiateur de la République a estimé que la corruption et la bureaucratie «peuvent être plus dangereux que l’ennemi intérieur», affirmant que «la corruption, qui est devenue une fonction politique, et l’abus d’autorité qui se manifeste dans le comportement et la conduite de certains représentants de l’administration ont, non seulement favorisés la dilapidation des richesses du pays, mais, plus grave encore, terni l’image de nos administrations, dégradé, surtout, la relation entre citoyens et ces mêmes administration».
Samir Hamiche

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