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BOUSFER:
L’arbre qui cache… le bidonville

Il est vrai que presque aucune commune n’échappe à l’apparition du phénomène des constructions illicites, sauf que dans certaines d’entre elles, à l’instar de la commune de Bousfer, celui-ci est plus ou moins flagrant et aurait pu être évité, si l’administration locale, avait en son temps, mis des garde-fous pour l’endiguer .

Et pour cause. A l’entrée Est de la commune, en provenance de la commune d’Aïn El Türck, est né tout un ilot d’habitations construites illégalement, pierre par pierre, de nuit comme de jour, jusqu’à devenir une véritable cité de plus de 100 familles, certes archaïque, mais avec ses règles et ses codes de conduite de vie en société. La seule différence avec le lot d’habitations mitoyen et source d’ailleurs de nombreux conflits, est l’absence de bitumage et bien sur, des actes de propriété nécessaires pour leur procurer la légitimité.
Aussi, il a fallu beaucoup de temps aux « voisins» des habitations légales pour s’adapter à la naissance de ce petit bidonville qui prenait forme sous leurs yeux, sans qu’aucune autorité locale élue ou administrative de l’époque, n’ait pu stopper son avancée.
La seule alternative pour limiter le déploiement frénétique des tentacules de ce mini bidonville et le cacher à la vue, a consisté à ériger un monticule de terre, haut et large de plusieurs mètres entre sa façade et la route nationale. Seules des têtes d’antennes paraboliques et quelques citernes d’eau plantées sur les terrasses, laissaient entrevoir l’existence d’un semblant de vie dans ce capharnaüm.
En fait, c’était adopter en quelque sorte la politique de l’autruche, car l’APC de Bousfer s’est retrouvée avec plus de demandeurs de logements, qu’il va falloir prendre en charge dans la scolarisation des enfants, améliorer les conditions de vie et tôt ou tard, reloger décemment. Une situation dont hérite la nouvelle APC de Bousfer, qui ne dispose pas suffisamment de logements sociaux pour transférer ces populations et éradiquer le point noir. Quoiqu’il en soit, le cas de ces familles ne peut être longtemps ignoré.
Karim Bennacef

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