L’armée sioniste poursuit son bombardement de Rafah : la communauté internationale craint un désastre humanitaire
L’armée d’occupation sioniste poursuivait dimanche son bombardement de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire depuis le 7 octobre dernier qui a fait 28.176 martyrs, alors que la communauté internationale condamne ce nouveau plan génocidaire de l’armée sioniste contre cette ville densément peuplée, et qui pourrait faire des milliers de martyrs.
Quatre mois après l’agression barbare contre l’enclave palestinienne, l’armée d’occupation sioniste vise la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, dernier refuge des déplacés dans l’enclave palestinienne assiégée, qui abrite plus de 1.400.000 Palestiniens, dont 1.300.000 personnes déplacées en provenance d’autres gouvernorats, selon les autorités palestiniennes.
Si l’offensive terrestre n’a pas encore débuté, l’armée d’occupation sioniste a bombardé une maison abritant des personnes déplacées à l’est de Rafah, faisant dimanche 25 martyrs et des dizaines de blessés.
Dans ce cadre, les autorités palestiniennes ont mis en garde contre les conséquences désastreuses d’une éventuelle expansion du génocide sioniste à Rafah.
La présidence palestinienne a affirmé que «le peuple palestinien n’abandonnera pas sa terre et n’acceptera pas d’être déplacé de sa patrie», appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à «assumer ses responsabilités, car cette offensive menace la sécurité et la paix dans le pays».
De son côté, le Représentant permanent de l’Etat de la Palestine auprès des Nations Unies, Riyadh Mansour, a appelé dans des lettres envoyées au Secrétaire général des Nations Unies, au président du Conseil de sécurité pour ce mois (Guyane), et au président de l’Assemblée générale des Nations Unies, à mettre fin au nettoyage ethnique sioniste à Rafah et à protéger la population civile palestinienne de nouvelles atrocités perpétrées par les forces d’occupation sioniste.
Le Mouvement de résistance palestinien Hamas a mis en garde contre le danger de commettre des massacres horribles dans la ville de Rafah, où les personnes déplacées vivent dans «des conditions humanitaires sévères» en raison de l’agression continue de l’occupation sioniste.
Le Mouvement a appelé la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de coopération islamique et le Conseil de sécurité de l’ONU à «une action urgente et sérieuse pour empêcher l’occupation de commettre un génocide à Rafah dans le but de déplacer notre peuple palestinien».
La communauté internationale inquiète du sort des civils
Au vu du nombre de réfugiés présents dans cette ville, la communauté internationale a d’ores et déjà exprimé son inquiétude du sort de plus d’un million de civils, forcés de se déplacer à Rafah, et appelés à nouveau d’évacuer la ville sans trouver un endroit sûr où aller.
Le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré que les souffrances des Palestiniens de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, sont «inimaginables», en raison de l’agression génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023.
Griffiths a indiqué, dans un message qu’il a posté vendredi soir sur la plateforme «X», que «plus d’un million d’habitants de la ville de Rafah n’ont nulle part où aller» et que «leurs souffrances sont inimaginables».
Dans un communiqué, le Parlement arabe a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir d’urgence pour empêcher l’expansion de l’agression sioniste et des crimes génocidaires contre la ville de Rafah, avertissant que ce qui se passe est une catastrophe humanitaire et politique dont l’histoire n’a jamais été témoin auparavant».
La Ligue des Etats arabes a également souligné que les intentions de l’occupation sioniste d’imposer la réalité du déplacement à des centaines de milliers de Palestiniens réfugiés à Rafah constituent «un plan ouvert et complètement rejeté parce qu’il implique de graves menaces pour la stabilité régionale».
De nombreux pays arabes ont mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’éventuelle expansion du génocide sioniste à Rafah, l’Egypte ayant menacé de suspendre le traité de paix avec l’entité sioniste s’il menait cette offensive, soulignant que la situation humanitaire à Ghaza ne pouvait pas supporter plus de destructions et de martyrs.
Le Yémen a estimé que cette affaire vise à continuer de tuer le peuple palestinien et à le déplacer de force, et constitue une preuve claire que les forces d’occupation commettent un génocide et un nettoyage ethnique, appelant en même temps la communauté internationale et le Conseil de sécurité à faire leur devoir pour mettre fin à cette agression et protéger le peuple palestinien contre les crimes de l’occupation sioniste.
Des pays occidentaux ont suivi la même ligne de condamnation, les Etats-Unis ayant averti que « mener une opération similaire maintenant (à Rafah) serait un désastre», au moment où la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a mis en garde contre une éventuelle offensive de l’armée sioniste à Rafah, qui s’apparenterait à «une catastrophe humanitaire annoncée».