Sclérose en plaques:
L’association «Sep Espoir» lance un appel aux services concernés
L’association « Sep Espoir » des malades atteints de sclérose en plaque a organisé une journée de sensibilisation sur cette maladie. Cet événement a été une occasion pour faire connaître cette maladie et les difficultés de prise en charge que rencontrent les malades en présence de plusieurs spécialistes.
L’association lors de cet événement a tiré la sonnette d’alarme quant à la souffrance qu’endurent les personnes atteintes de cette maladie handicapante. La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique qui évolue à l’invalidité en l’absence de prise en charge. Les malades doivent se soumettre à des traitements médicamenteux chroniques et à de longues séances de rééducation pour garder leurs facultés physiques et repousser l’invalidité. La sclérose en plaques (SEP) est une maladie du système nerveux central qui touche le cerveau et la moelle épinière. Elle affecte la myéline, la gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses , dont la destruction progressive ralentit la transmission des influx nerveux. Elle peut aboutir à des séquelles et est l’une des causes de handicaps fréquentes chez les patients jeunes. Les traitements de la sclérose en plaques ont connu des avancées spectaculaires ces dernières années. Il s’agit d’une maladie auto-immune. Le système immunitaire du patient attaque une protéine indispensable à la propagation de l’influx nerveux, la myéline, et aux cellules qui la produisent. Pour cette raison, la sclérose en plaques affecte les sens, les mouvements, l’équilibre, etc. Le plus souvent, les symptômes apparaissent au cours de périodes de durée limitée, appelées poussées.
Parmi les recommandations enregistrées à l’issue de cette rencontre animée par plusieurs spécialistes du centre hospitalo-universitaire d’Oran Dr Benzerdjeb (CHUO), figure l’appel à faciliter l’accès aux examens médicaux notamment l’IRM cérébrale, un examen annuel indispensable pour le suivi et l’évaluation de la maladie. Cet examen coûte près de 4 millions de cts, selon la présidente de l’association qui a indiqué que grâce aux efforts fournis, des conventions ont été signées avec certaines cliniques pour faire bénéficier les malades de réductions allant jusqu’à 50%. Elle a cependant expliqué que cela reste insuffisant quand on sait que la majorité des patients perdent leurs postes de travail suite aux complications de la maladie et disposent de maigres revenus ou ne bénéficient d’aucune aide financière. La SEP touche aujourd’hui 17 000 personnes en Algérie. 1200 cas sont recensés chaque année, soit 3 cas pour 100 000 habitants.
Fethi Mohamed