
De plus en plus de patients atteints de la covid-19 à Oran choisissent de rester chez eux et suivre le traitement habituel, ce qui augmente le risque de détresse respiratoire pour eux dans l’absence d’un suivi médical dans un établissement adéquat.
Le docteur Youcef Boukhari, chef de service de prévention à la direction de la santé et de la population de la wilaya d’Oran a tiré la sonnette , rappelant que certains font un scanner ou un test rapide, et il découvrent la maladie, mais ne s’approchent pas des hôpitaux. Ils restent chez eux, pour prendre les médicaments à domicile. Mais l’évolution de la maladie se fait surtout durant la nuit. Ils sont ainsi piégés chez eux et ne peuvent pas aller à l’hôpital. Donc il meurent chez eux. Parfois, ils partent chez le pharmacien pour demander un traitement d’un syndrome grippal. Durant la nuit, il y aura une détresse respiratoire. «On les récupère très tard malheureusement» dira-t-il. Devant la situation épidémiologique alarmante actuelle, beaucoup d’efforts sont faits pour la consultation.
«À l’hôpital de Chteibo, on consulte 200 personnes par jour minimum. Au niveau des polycliniques, ont fait plus de 300 PCR par jour et plus de 250 tests rapides antigéniques» précise le docteur Boukhari. Concernant le nombre de PCR faites quotidiennement à Oran,elles dépassent les 600 dans les hôpitaux, polycliniques, l’Ipa et le laboratoire d’hygiène de la wilaya. Concernant la vaccination, un nouveau quota de vaccin chinois composé de 39.000 doses est arrivé à Oran, le docteur Boukhari dira dans ce cadre, «au 30 juin, nous avons reçu 46.000 doses, nous avons vacciné plus de 43.000 personnes» espérant que la population d’Oran se déplace en masse vers les polycliniques et les points de vaccination pour atteindre les 70% qui représentent l’immunité collective . Et pour renforcer la vaccination à Oran, un 2ème chapiteau sera ouvert à la place publique d’Ain El Türck pour la vaccination des estivants.
Il sera le 2ème après celui de la place Tahtaha. «Le ministère de la santé nous a ouvert un couloir vert pour nous approvisionner avec d’autres quotas de vaccins» conclut le docteur Youcef Boukhari.