EDITO

L’automobile, ce rêve à portée de main

Le transfert de propriété des usines d’automobile privées à l’Etat a constitué une étape intermédiaire importante dans le relance d’une industrie mécanique balbutiante. Il reste à confier ces unités de production à des entités économiques publiques pour en redémarrer  le processus de production avec les mêmes partenaires étrangers. Depuis quelques jours, c’est chose faite et les premières déclarations des responsables des groupes publics acquéreurs font plaisir, au sens où l’intention est de poursuivre sur la lancée d’une véritable industrie automobile en Algérie. L’opinion nationale est d’autant plus ravie que le montage et l’usinage local de ces véhicules supposent une possibilité d’acquisition par le truchement d’un crédit bancaire. C’est donc tant mieux pour les citoyens, mais également pour l’économie nationale grâce à la plus value qu’elle réalise par rapport à de simples importations. Il y a également les dizaines de milliers d’emplois qu’il y a derrière.

Il faut savoir que l’industrie mécanique a toujours constitué pour le Président Tebboune, depuis son arrivée à la tête de l’Etat, un dossier stratégique.  Et il n’a pas tort, puisque c’est là un domaine d’activité qui mérite un intérêt particulier, puisqu’il peut participer directement à la dynamique de relance économique que vit le pays, ces trois dernières années. Il y a effectivement dans l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à cette industrie une évidence qui saute aux yeux. Comme dans tous les pays émergents qui se sont fait une place dans l’économie mondiale, l’industrie mécanique est l’une des pièces nécessaire dans la confection de la rampe de lancement économique. Sa part dans la structure du PIB peut monter en flèche en l’espace de quelques années, une fois tout le processus de production finalisé localement. C’est ce qui a été observé en Chine et en Corée du sud. Et c’est également le cas aux USA,  en Allemagne et en France au début du 20e siècle.

Il est clair que l’Algérie dispose d’un bourgeon d’industrie dans cette filière précisément. Des entreprises de sous-traitance commencent à voir le jour. C’est un signe qui ne trompe pas. Mais dans le même temps, il y a tout de même ces négociations difficiles et complexes qui ont tendance à rallonger les délais. Il convient de souligner néanmoins que ces deux dernières années, des étapes essentielles ont été franchies. Cela pourrait être le fameux déclic que tout le monde attend en Algérie. Une véritable industrie mécanique à même de constituer une sorte de locomotive pour tout autre investissement étranger dans le domaine. Autant d’apport en financement et en transfert de technologie est clairement la meilleure chose qui puisse arriver au pays. Il reste seulement à espérer que les négociations avec les constructeurs étrangers aboutissent et que les groupes publics fassent le job.

Par Nabil.G

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