Oran Aujourd'hui

Laxisme chronique et culte de la médiocrité

A moins de deux mois de la tenue des Jeux méditerranéen à Oran, aucune solution crédible n’a encore été apportée au problème épineux du transport et de la congestion de la circulation automobile sur le réseau urbain central et périphérique. La mise en oeuvre d’un nouveau plan de circulation, annoncée depuis déjà plus de cinq ans, reste à ce jour inscrite au registre des effets d’annonce servant à cacher les échecs et les défaillances criardes en matière de gestion et d’organisation de ce volet des transports et de la circulation si important pour la vie collective. Aujourd’hui, après l’insalubrité et les carences du système de collecte des ordures, c’est les lourds désagréments de la circulation qui irritent les usagers oranais déjà pénalisés par la dégradation des chaussées truffées de tranchées, de crevasses, de nids de poule et de «dos d’âne» non conformes aux normes installés ici et là de manière anarchique. Pourtant, à plusieurs reprises, les autorités locales concernées avaient indiqué que ce dossier allait être réglé avant la tenue des jeux méditerranéens prévus en juin prochain à Oran. Mais selon un expert proche du dossier, un nouveau plan de circulation routière pour le Groupement d’Oran, aussi réfléchi soit-il, ne résoudra en rien les contraintes et les goulots d’étranglement qui pèsent encore lourdement sur le trafic routier au niveau de certains rond-points et axes routiers importants. Les déficits et les retards en termes de réalisation de nouveaux ouvrages permettant de désengorger la circulation routière sur les périphériques ne pouvaient qu’aggraver la saturation d’un réseau routier souvent livré à des solutions provisoires de «replâtrage» qui durent depuis des décennies. A l’image de cette politique des grands rond-points privilégiée dès les années 80 au détriment des échangeurs et des trémies. Sans parler de de ces anciens projets d’élargissement d’axes routiers importants desservant le centre-ville et abandonnés depuis cinquante ans pour de vagues raisons techniques et financières. En réalité, c’est le laxisme chronique et le culte de la médiocrité qui depuis des décennies ne cessent de pénaliser les ambitions au progrès et à la modernité de la Cité oranaise.
Par S.Benali

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