Les prix du pétrole ont retrouvé leur tendance haussière au cours des séances de ce week-end (vendredi et samedi).
En effet, lors de la séance d’hier, les prix du Brent ont atteint 93.60 dollars le baril, soit une hausse de 1,32% par rapport à la journée de vendredi où les cours étaient de 84.00 dollars/baril. Deux facteurs sont à l’origine de la tendance haussière des prix du pétrole sur le marché international. Ainsi, les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi dernier, aidés par la perspective d’une possible décélération de la banque centrale américaine (Fed) et l’approche de l’embargo européen sur le pétrole russe.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 1,21%, pour clôturer à 93,50 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en décembre, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, il a pris 0,63%, à 85,05 dollars. «Les cours du brut finissent la semaine sur une note positive avec le retour de l’appétit pour le risque dû à l’espoir que la Fed ne pousse pas l’économie vers une récession marquée», a commenté Edward Moya, d’Oanda, dans une note. Selon le Wall Street Journal, le Comité de politique monétaire de la Fed s’apprête à débattre d’un possible ralentissement de son cycle de resserrement monétaire, après une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage de son taux directeur, début novembre.
Les investisseurs ont immédiatement revu leurs anticipations et ne croient plus, en l’état, à un taux directeur au-delà de 5% en 2023, un scénario qui était devenu central pour beaucoup d’entre eux cette semaine. La perspective d’une Fed à la main un peu moins lourde a plu aux marchés, qui ont porté les actions, fait baisser les taux obligataires et le dollar, et remonter l’or noir.
Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, le brut était aussi soutenu par la perspective de l’entrée en vigueur de l’embargo européen sur les exportations russes, début décembre. «Il semble qu’au moins 700.000 barils de pétrole russe soient encore livrés en Europe par la mer» actuellement, a-t-il expliqué. «Le marché essaye de déterminer si la Russie sera capable (…) de le livrer (ailleurs), principalement en Chine et en Inde.» Pour l’instant, les opérateurs «n’anticipent pas (de l’embargo) un énorme impact qui ferait monter les prix à 150 dollars le baril, comme certains le pensaient plus tôt cette année, mais ils attendent de voir comment cela va se concrétiser dans les six semaines à venir.» «Les risques liés à des perturbations de l’offre demeurent élevés», selon Edward Moya, «et cela devrait maintenir les cours à la hausse, pour peu que la Chine ne prenne pas un mauvais virage.»
Mohand S