Oran Aujourd'hui

Le culte des illusions

En marge des travaux du «Forum Rakmana « organisé mercredi dernier pour cerner les solutions numériques devant servir au bon déroulement des Jeux méditerranéens d’Oran 2022, le Directeur général du comité d’organisation des J.M 2022 Salim IIes a bien souligné «l’importance des nouvelles technologies pour une meilleure organisation et pour le succès d’un tel événement sportif». Il ne faut pas être grand expert en la matière pour savoir que l’introduction des solutions numériques dans l’organisation et la gestion des grands événements sportifs peut couvrir plusieurs domaines, dont la gestion du contrôle et de la lutte antidopage, la prise en charge médicale des sportifs, la localisation géographique pour le transport des sportifs, l’arbitrage et bien d’autres domaines déjà connus, sous d’autres cieux, pour leur gestion et leur prise en charge par des applications numériques qui ont montré leur preuve. Invitées à apporter leur contribution en ce domaine, les start-up présentes au Forum ont été appelées par le responsable du comité d’organisation à «Faire des propositions» qui, a-t-il dit, «retiendront toute l’attention du comité». Ce qui n’a pas manqué d’étonner quelques spécialistes présents qui s’interrogent sur la crédibilité de cette initiative de partenariat qui suppose au départ que les besoins ont été bien cernés et identifiés afin d’être exposés et proposés en projets d’applications pour les start up intéressées . Il se trouve que le directeur du COJM a tenu à préciser que son organisme «comprend en son sein de jeunes diplômés de l’université , spécialisés dans le numérique et les technologies modernes, regroupés au sein d’une commission chargée de la technologie». Alors, déplorent bon nombre, en quoi ce forum Rakmana, organisé au siège de la Chambre de commerce et de l’industrie de l’Oranie (CCIO) et regroupant des start-up spécialisées dans le secteur numérique pourrait être d’une quelconque utilité au comité d’organisation des J.M qui jusqu’ici a travaillé en vase clos dans presque tous les volets de l’organisation. Surtout dans le domaine des outils de communication, sites internet, brochures, dépliants, qui auraient dû être élaborés depuis longtemps. On sait, à titre d’exemple, qu’un premier site officiel, (jmoran2021.com) a été conçu et mis en ligne par l’ANEP il y a plus d’un an, pour on ne sait quel montant, avant d’être abandonné et remplacé par un autre site basique (oran2022.dz) qui fait lui aussi l’impasse totale sur l’histoire, la présentation et la promotion de l’image de la ville d’Oran. Alors qu’une jeune start up avait depuis bien longtemps proposé et présenté un projet de plateforme numérique qui a été superbement ignoré et rangé aux oubliettes pour on ne sait quelles obscures raisons. Le président du Groupement algérien des acteurs du numérique, Bachir Tadjeddine avait de son côté souligné que «l’objectif du GAAN est d’être un trait d’union entre les organisateurs des Jeux méditerranéens et les start-up de l’Ouest algérien…». Une déclaration, qui à un an à peine du démarrage de la compétition, vient surtout confirmer les retards et les imperfections constatés dans les préparatifs de cet événement.
Par S.Benali

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