Evênement

Le docteur Rabah Salami : le mois de juin le plus chaud de l’histoire 

Le Dr. Rabah Salami, Directeur de l’Hydrogène et des Énergies Alternatives au sein de la Commission des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en Algérie, a déclaré lundi à Alger, l’urgence d’une transition énergétique pour l’humanité.

En effet, lors de son intervention  sur les ondes de la Radio nationale, il a averti que toute négligence dans ce domaine pourrait entraîner des catastrophes environnementales majeures à l’avenir. Ainsi, le Dr. Salami a précisé que le mois de juin dernier est qualifié «le mois le plus chaud jamais enregistré dans l’histoire de l’humanité», ce qui nécessite une accélération du changement de modèle énergétique actuel, basé sur les énergies fossiles, pour faire face aux menaces climatiques croissantes. Il a rappelé, dans ce sens, que l’Algérie a été un précurseur dans ce domaine dès le début des années 1980, en réduisant l’utilisation des combustibles fossiles dans les transports. Cette initiative a permis à plus d’un million de véhicules de fonctionner aujourd’hui au gaz liquéfié (GPL). «Cette initiative, bien que paraissant insuffisante au premier abord, souligne l’hôte de la radio nationale, a connu une évolution continue depuis 2015, notamment en raison de la différence de prix favorable de plus de 36 dinars en faveur des véhicules GPL par rapport aux carburants traditionnels. Les incitations gouvernementales ont également permis de convertir 600 000 véhicules entre 2015 et 2023», a-t-il ajouté.

Le Dr. Salami a précisé, en outre, que la deuxième phase de la transition vers des énergies alternatives en Algérie a débuté en 1999 avec la promulgation de la loi sur la maîtrise de l’énergie, particulièrement dans le secteur de l’habitat.

Cette phase a introduit l’usage des ampoules basse consommation, des chauffe-eaux solaires, et des programmes d’isolation des bâtiments pour économiser l’énergie utilisée pour le chauffage et le refroidissement. Depuis 2011, l’Algérie a intensifié ses efforts pour rationaliser la consommation énergétique et explorer des alternatives. En 2021, le gouvernement a approuvé un plan national visant à produire 15 000 MW d’énergies renouvelables dans le réseau électrique algérien.

Actuellement, 3 000 MW ont été réalisés, représentant 20 % du projet, augmentant ainsi l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique national à plus de 13 %.

Le Directeur des Énergies Alternatives a salué l’engagement de tous les secteurs ministériels et gouvernementaux dans des programmes additionnels, conformément aux directives du Président Abdelmadjid Tebboune, pour généraliser l’utilisation de l’énergie solaire dans l’éclairage des infrastructures publiques et administratives.

Il a révélé que l’éclairage public représente 60 % de la facture d’électricité des municipalités locales. En 2022, le ministère de l’Intérieur a recensé plus de 140 000 poteaux d’éclairage fonctionnant à l’énergie solaire à travers le pays, marquant ainsi un grand pas vers la transition énergétique en Algérie. Avec une intensification des efforts et une coopération multisectorielle, l’Algérie continue de progresser vers un futur énergétique plus durable et respectueux de l’environnement.

 Noreddine Oumessaoud

 

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