Le fléau des extensions illicites d’appartements et de commerces

Les services de la wilaya ont annoncé la semaine dernière qu’une «commission mixte» composée de représentants de plusieurs directions entamera une vaste opération de contrôle dans les nouvelles cités, à travers notamment les communes de Oued Tlélat, Béthioua, Misserghine et les zones urbaines à l’est d’Oran, afin d’éradiquer et de lutter contre les extension illicites érigées au rez-de-chaussée des immeubles dans divers locaux communaux, crémeries, fast foods, cafétérias, empiétant sur l’espace public.
Cette opération précise-t-on concerne surtout les sites d’habitat récemment réalisés à Oran et dans certaines communes où un nombre important de logements, augmentant considérablement la densité de population. Le fléau des espaces squattés par les habitants des rez-de-chaussée d’immeubles et les extensions réalisées sans autorisation par certains commerçants n’a pas cessé de s’amplifier, malgré les lois et règlements en vigueur en matière d’urbanisme et de construction.
Un phénomène, qui selon des observateurs avisés, serait favorisé par certaines lacunes et insuffisances persistantes constatées en matière de gestion, de suivi et de contrôle de la part des autorités municipales chargées de cette mission.
Malgré les nettes améliorations enregistrées ces dernières années en ce domaine, il semble que beaucoup reste encore à faire pour améliorer l’état des lieux, assainir les espaces gangrénés et surtout mettre un terme à la progression des dérives et aux atteintes aux lois de la République.
Il est vrai que les services communaux sont très souvent interpellés et sermonnés par le wali en poste qui ne cesse d’appeler à plus de sérieux et de rigueur dans la prise en charge des missions municipales.
De l’hygiène publique à la maintenance du cadre de vie en passant par les constructions illicites d’habitat précaire et l’occupation de bâtisses en ruine du vieux bâti, le mode de gestion communal souffre encore il faut l’admettre d’insuffisances criardes liées à la fois à un manque de cohérence, de maturation et de sens des responsabilités.
Et selon des experts en urbanisme, la lutte contre toutes les formes de dérives dans le domaine de gestion du territoire communal et du cadre urbain ne saurait être efficace par la seule vertu d’une «commission mixte» devant identifier, recenser et sanctionner les cas de fraudes et de tricheries recensés et bien visibles sur certains site d’habitat.
Un peu à l’image des bidonvilles irréductibles, le fléau des extensions illicites ne cesse de prendre de l’ampleur un peu partout à travers les communes oranaises, comme Es-sénia, Hassi-bounif, Aïn El Turck et même dans des grands quartiers de la ville d’Oran, tels que l’USTO, les HLM, Haï Sabah et Yaghmoracen où le squat des terrasses, des vides sanitaires et des parties communes des immeubles est devenu une bien triste banalité.
Par S.Benali