L’Algérie fait face depuis quelques jours à une montée des contaminations par le coronavirus, une période caractérisée par une accélération de la propagation du variant Omicron.
Alors que le pays est en pleine quatrième vague de la pandémie, le pic des contaminations pourrait avoir lieu avant la fin du mois de janvier en cours. L’arrivée possible d’un pic des contaminations prévu pour fin janvier a été annoncée, hier, par Merzak Gharnout, chef du service allergies et maladies pulmonaires à l’hôpital de Rouiba (Alger).
«Nous sommes dans une courbe ascendante, et il est possible d’atteindre le pic des contaminations fin janvier courant», a-t-il déclaré le praticien lors de son passage sur les ondes de Radio Sétif.
M. Gharnout, qui occupe également la fonction de doyen de la faculté de médecine d’Alger, a affirmé dans ce sillage que l’Algérie est actuellement en pleine quatrième vague de la pandémie, indiquant que même les écoles ne sont pas épargnées par les contaminations. Évoquant le nombre des personnes touchées par le coronavirus depuis le début de la pandémie en Algérie, M. Merzak a indiqué que plus de 224 000 cas ont été recensés dans le pays enregistrés au ministère de la Santé. Il a fait savoir aussi que cette maladie, depuis son arrivée dans le pays, a fait 6400 décès alors que plus de 154 000 personnes ont guéri.
Pour ce qui est des symptômes enregistrés lors de cette quatrième vague dont les contaminations touchent même les personnes jeunes et moins jeunes, le professionnel de la santé a cité notamment les maux de tête, la fièvre, la faiblesse, le mal à la gorge, le nez qui coule et la transpiration. L’invité de Radio Sétif a détaillé ensuite les caractéristiques du variant Omicron, indiquant que celui-ci se propage à une grande vitesse mais il est moins virulent par rapport aux différents mutants du coronavirus ayant touché l’Algérie.
En dépit d’une virulence moins importante que le Delta, par exemple, le professionnel de la santé a toutefois appelé à la vigilance. «Il faut savoir que nous enregistrons des décès chaque jour et les services de réanimation sont pleins», a-t-il mis en garde, affirmant que le nombre de patients qui arrivent aux établissements hospitaliers augmente chaque jour.
L’invité de Radio Sétif a affirmé qu’il faut être sur ses gardes pour faire face à toute éventualité. «Nous avons des craintes pour les prochains jours, nous espérons atteindre le pic avec moins de dégâts et en principe, la vague actuelle est moins virulente que les précédentes», a-t-il déclaré. Il a fait savoir également que les différents services impliqués dans la lutte contre le coronavirus se préparent depuis plusieurs jours pour faire face à la quatrième vague. Pour ce qui est de la prise en charge au niveau des structures de la santé, M. Merzak trouve «anormale que les hôpitaux ne puissent pas recevoir les patients à cause de la saturation». Il a indiqué qu’en vue de remédier à cette situation, les hôpitaux sont en coordination pour garantir des lits d’hospitalisations pour tout patient qui se trouve dans le besoin. «Les directions de la santé ont créé des coordinateurs pour assurer la coordination entre les hôpitaux et veiller à ce que tous les patients disposent de lits», a-t-il annoncé.
Samir Hamiche