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Le plaidoyer de l’ambassadeur Nourredine Yazid : l’énorme potentiel d’investissement de l’Algérie en débat à Londres

Pour l’ambassadeur, l’intérêt croissant porté par les investisseurs étrangers à l’Algérie indique indéniablement l’efficacité de sa stratégie d’ouverture et de diversification économique.

La capitale britannique a accueilli, ce jeudi, un intéressant débat centré sur les opportunités d’investissement en Algérie. Cette rencontre est d’abord encourageante par le nombre d’opérateurs économiques qui y ont pris part. Pas moins d’une centaine de représentants de groupes économiques et d’entreprises diverses ont répondu à l’invitation de l’ambassadeur algérien en poste à Londres. Cette même rencontre s’est faite également remarquer par la qualité de l’exposé et les arguments développés par le diplomate algérien pour convaincre une assistance, loin d’être novice et parfaitement informé que les avantages comparatifs dont dispose l’Algérie pour attirer des investissements.

L’ambassadeur d’Algérie à Londres, Nourredine Yazid, n’a pas tourné autour du pot et souligné tout de go la nouvelle dynamique que connaît l’économie nationale, ces dernières années. Celle-ci «se renforce et se diversifie, enregistrant une augmentation importante des exportations hors hydrocarbures. Le pays figure aujourd’hui parmi les marchés les plus attractifs de la région», a argumenté le diplomate. Citant les différentes réformes initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dont le nouveau code des investissement, l’ambassadeur a attiré l’attention de l’audience sur le fait de l’abandon de la très restrictive règle pour l’acte d’investir dans le passé, à savoir l’obligation d’une participation nationale dans le capitale des entreprises étrangères. En clair, la règle des 49-51% est caduque. La transparence et l’égalité de traitement des investisseurs nationaux et étrangers ont été formellement adoptées, autant d’aspects importants cités par l’ambassadeur.

M. Yazid a énuméré les secteurs identifiés comme prioritaires pour attirer les investissements et diversifier l’économie du pays. «Des secteurs essentiels pour réduire la dépendance de l’Algérie à l’égard des hydrocarbures et favoriser une croissance économique durable. Des secteurs alignés sur les objectifs stratégiques de l’Algérie en matière de diversification économique, de création d’emplois et de développement durable», explique-t-il. Pour l’ambassadeur, l’intérêt croissant porté par les investisseurs étrangers à l’Algérie indique indéniablement l’efficacité de sa stratégie d’ouverture et de diversification économique, qui se concrétise progressivement dans un contexte international de forte concurrence pour la captation des IDE.

Il retiendra qu’en 2023, l’Algérie a attiré un volume total d’investissements directs étrangers (IDE) de l’ordre de 1,21 milliard de dollars, et se classe au premier rang au Maghreb. Un rapport de la CNUCED publié en juin 2024 fait ressortir une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Quant aux flux d’investissements à proprement parler, le diplomate révèlera qu’ à la fin du mois de juillet dernier, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) avait enregistré 8.465 projets d’investissement durant la période allant du 1er novembre 2022 au 31 juillet 2024, et prévoyait de générer 210.000 emplois directs. Dans le lot, l’ambassadeur pointe de nombreux projets d’investissements étrangers d’envergure, notamment dans les secteurs de l’énergie, des énergies renouvelables, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de l’industrie, de la technologie et du tourisme, lancés en partenariat avec des pays comme la Turquie, le Qatar, l’Italie, les Etats-Unis, la Chine et la Malaisie.

L’argumentaire de M. Yazid, pour convainquant qu’il puisse paraître, ne l’empêche pas d’assurer aux hommes d’affaires et les investisseurs britanniques la détermination des plus hautes autorités algériennes à construire une économie forte, dynamique, résiliente et diversifiée et à garantir toutes les facilités pour attirer et promouvoir les IDE britanniques en Algérie.

Au cours du débat qui a suivi la présentation, les intervenants, en grande majorité des représentants de groupes économiques, des capitaines d’industrie et des entrepreneurs ont exposé les préoccupations qui, à leurs yeux, freinent leur élan à l’égard du marché algérien, plus particulièrement les questions du visa, du foncier et du rapatriement des dividendes. Des questionnements auxquels M. Noureddine Yazid a apporté des réponses qui ont dissipé les appréhensions et les malentendus.

Anissa Mesdouf

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