Evênement

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Le poids de la résistance

Un pays détruit par la bêtise impérialiste, mais reste debout. Un peuple martyrisé, sacrifié sur l’autel des intérêts géostratégiques de quelques chefs d’Etats, dont le but final est de maintenir une région sous domination pour mieux la piller. Ce pays c’est la Syrie et ce peuple, ce sont les syriens. Lorsque le tapage de la propagande occidentale se sera tu et que les historiens se seront penchés sur le terrible épisode guerrier qui a duré dix ans, le monde découvrira le courage de la société syrienne qui a résisté à l’une des invasions les plus barbares de l’histoire de l’ère moderne. Pendant toute cette longue épreuve, des hommes et des femmes ont résisté à la horde, se sont battus et ont fini par vaincre le monstre impérialo-intégriste.
Un monstre sorti tout droit des laboratoires américains du Grand moyen Orient (GMO). Pensé par l’administration républicaine et mis en œuvre par les démocrates, il a rencontré en Syrie une résistance inattendue et surtout admirable. Pour parvenir à leur objectif, les Américains et les sionistes ont recruté El Qaradhaoui pour faire le sale boulot à des islamistes obtus et sanguinaire. Ils n’attendaient vraisemblablement pas des batailles mémorables qui ont mis Daesh, ce montre impérialo-intégriste, en déroute. Ils pensaient sans doute qu’on n’en arriverait jamais jusque là, que le régime de Bachar El Assad allait tomber comme une feuille morte. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils n’avaient pas prévu de plan « B » pour la Syrie. Ils n’en avaient pas besoin pour les autres pays du « printemps arabe ». Leur logiciel, il faut le dire un peu éculé, leur avait annoncé une victoire rapide, simple et efficace contre la Syrie. Mais c’était sans compter sur la bravoure d’un peuple héroïque.
Il faut bien se rendre à l’évidence qu’assez peu d’observateurs misaient sur la Syrie. La côte de ce pays était au plus bas, dès les débuts des premières manifestations de l’opposition. Et puis, les Occidentaux comptaient sur l’inestimable apport de l’imam El Qaradhaoui grâce auquel des dizaines de milliers d’illuminés islamistes s’étaient engagés sur le front syrien. Il était clair, qu’aidé par les chaînes de télévisions internationales, plusieurs Etats arabes et musulmans, la rébellion n’avait qu’à se baisser pour se servir. Tout un pays à portée de main. Mais le logiciel était détraqué. Il n’avait pas tout prévu. Et lorsque Bachar El Assad disait que son pays n’était pas la Libye, il n’avait pas tort. Dix ans après, on mesure le poids de la résistance.

 

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