Le Pr Boubekeur Mohamed, sénateur, à Ouest Tribune : «La France est sous l’emprise de l’extrême droite»

Dans un entretien accordé à Ouest Tribune, le Pr Boubekeur Mohamed, a, en sa qualité de parlementaire, fait une rétrospective très lucide sur les intentions néfastes de l’extrême droite française qui entachent les relations entre l’Algérie et la France. Ecoutons-le :

Entretien réalisé par Karim Bennacef

Ouest Tribune : quelle lecture faites-vous de la dégradation, à priori recherchée, des relations algéro-françaises et cet acharnement du gouvernement français porté par une extrême droite hostile, envers l’Algérie ?

Pr Boubekeur : Plusieurs événements expliquent cet état de fait. D’abord il faut signaler l’évolution rapide de l’extrême droite en Europe, laquelle évolution s’est accentuée en France qui est sous l’emprise de ce courant politique. Ceci d’une part. De l’autre, il faut rappeler que l’extrême droite au niveau de la France, représentée en la famille Le Pen, a toujours porté une haine incommensurable envers l’Algérie. À partir de la famille Le Pen, il y a eu d’autres personnalités politiques françaises, dont le maire de Nice et un député de la même ville, qui ont épousé leur philosophie et ont colporté cette haine. Une partie de la classe dirigeante française avait pourtant condamné cet état de fait, à l’instar de la député Mathilde Panot, dont la formation politique avait renversé un premier puis un deuxième gouvernement. Ensuite, il y a les événements en Russie. Le président russe, Vladimir Poutine, avait demandé à libérer les Africains du joug de la France, parce qu’elle pille les richesses de l’Afrique et les suce jusqu’au sang. Et puis il y a cette fameuse colonisation française de l’Algérie dont elle a siphonné les richesses. Aujourd’hui le déséquilibre est flagrant dans les échanges commerciaux entre les deux pays, avec des importations qui ont complètement dépassé les exportations. Le problème se pose d’ailleurs gravement avec l’Union Européenne. L’Algérie était toujours déficitaire dans ses rapports commerciaux avec l’UE, car elle était mal considérée. Il a fallu que l’Algérie décide de procéder à des révisions de ces accords de partenariat pour que se déclenche un branle-bas de combat violent de la part des Européens. La tension s’est élevée d’un cran au-dessus suite à la rupture avec l’Espagne. Et puis, un des points les plus ardus, est la relation avec le Maroc et la position du président français Emmanuel Macron, concernant le Sahara occidental. Ceci a accentué le différend avec la France. Nous n’omettons pas aussi de souligner le problème du MAK en France. Tous ces événements font que l’on visait à isoler l’Algérie. Vous voyez que l’Algérie est cernée, c’est une ceinture de feu en Afrique, avec les problèmes au Sahel et en Libye.

Ouest Tribune : l’Etat algérien, connu pour ses positions pour les causes justes, semble imperturbable face à ces manœuvres politiques hostiles. Où réside sa force ?

Pr Boubekeur : il y a un point qui est très positif, c’est la fierté algérienne incarnée par le Président de la République, Mr Abdelmadjid Tebboune. Il le dit à chaque fois, la fierté et la dignité du peuple algérien sont inébranlables. Sur les dossiers du Sahara occidental et de la Palestine, l’Algérie se fait un honneur de prendre la défense de peuples opprimés pour le recouvrement de leur indépendance. Le cas de Ghaza, n’a pas laissé insensible l’Algérie, comme elle a eu à le prouver à chaque intervention et lors de sa présidence du Conseil de sécurité de l’ONU où un travail remarquable a été accompli par la diplomatie algérienne.

Ouest Tribune : le ministre de l’intérieur français, multiplie les déclarations et les prises de position hostiles envers l’Algérie. Il veut remettre en cause le dossier des visas et les accords de 1968. Qu’en est-il ?

Pr Boubekeur : le sieur Retailleau, sinistre ministre de l’intérieur, parrainé par son gouvernement d’extrême droite, multiplie en effet les malveillances et les ressentiments envers l’Algérie en allant à chaque fois déterrer des prétextes tout aussi fallacieux les uns que les autres et ce, pendant que le président français, cherchait à tempérer l’ardeur de son gouvernement. Trois années auparavant, il y eut cette histoire de restrictions de visas pour la Tunisie, le Maroc et l’Algérie. Histoire de créer des incidents avec ces pays et particulièrement l’Algérie, en voulant expulser les ressortissants concernés par des affaires judiciaires vers leur pays d’origine. La situation conflictuelle entre les deux pays, a commencé à se compliquer quand ont surgi les problèmes avec la France. Le gouvernement français met sur la table, le dossier des visas et les accords de 1968, qu’ils veulent remettre en question et ce, comme moyen de pression ou de sanctions envers l’Algérie, comme ils le prétendent. Or, à bien y voir, ces accords de 1968 sont déjà vidés de leur substance. Le ressortissant algérien est facilement intégré en France, il a montré sa vraie personnalité en Europe et quel que soit le pays où il va ; d’ailleurs aujourd’hui, la France n’est plus tentante. Pour preuve, les Algériens, les médecins notamment, vont en Arabie Saoudite et au Qatar où ils sont payés 4 fois plus alors qu’en France, ils se plaignaient de leur condition sociale, car sous-payés avec des salaires mensuels autour de 1400 €.

Ouest Tribune : qu’est ce qui anime alors, encore et encore, son animosité jusqu’à exaspérer une partie de l’opinion publique française ?

Pr Boubekeur : il y a un gouvernement constitué de gens issus de l’extrême droite française qui tirent à boulet rouge sur l’Algérie en raison d’enjeux politiques majeurs. Cela consiste à entretenir leur carrière politique car ils visent les prochaines échéances électorales en France, dont les présidentielles. Partant de ce fait, ils exploitent à fond le dossier de l’immigration et de l’Algérie. Ceci pour la bonne raison, que l’Algérie est le seul pays qui résiste face à leurs véhémences, c’est le seul qui est debout et c’est le seul qui a un Président fiable et qui ne se laisse pas faire. L’Algérie à sa fierté contrairement à certains pays. Je l’ai souligné lors d’un congrès à Oued Tlélat pour l’inauguration du Trauma Center, le seul au niveau national. J’ai souhaité la bienvenue aux confrères étrangers, venus d’Égypte et de Tunisie et franco-algériens. Les Français, ont essuyé un refus net. J’ai rappelé à ceux qui sont de l’autre côté de la rive, que désormais, l’Algérie discute au même niveau, d’égal à égal, que vous n’êtes pas venus ici pour nous apprendre quoi que ce soit, nous nous rencontrons pour discuter, non pas de problèmes, mais des avancements que nous pouvons réaliser ensemble. Certes, la pathologie peut être éventuellement différente de par le climat, de par l’alimentation et parce que, sur le plan technique comme sur le plan médical, nous avons énormément avancé. Nous sommes producteurs de médicaments, le seul problème qui se pose, est que nous ne sommes pas producteurs de produits consommables. La différence est là. Il y a lieu de savoir que beaucoup d’Algériens travaillent en France parce que c’est le désert médical chez eux, et puis l’Algérie est le seul pays qui fait de l’exportation de médecins gratuitement alors qu’elle leur a dispensé des études de 10 ans et plus gratuitement pour aller s’installer en France.

Ouest Tribune : ces hostilités vont jusqu’à se traduire par du mépris envers les citoyens algériens, cadres et personnalités, s’assimilant quasiment à de l’insulte. Qu’avez-vous à répondre ?

Pr Boubekeur : En effet, les autorités gouvernementales françaises ne respectent plus personne. L’exemple de l’épouse de l’ambassadeur d’Algérie, refoulée à l’aéroport Charles de Gaulle est un cas illustre de mépris. Nombre d’Algériens sont soumis à des fouilles méprisantes, D’autres sont refoulés. La question est devenue un problème politique et c’est ce qui me pousse en tant que parlementaire à dénoncer cette attitude insupportable de gens aussi venimeux que sont le ministre de l’intérieur et le Premier ministre Bayrou à qui je dis de cesser d’insulter l’Algérie. Face à cette ébauche de haine, les Algériens sont calmes, ils n’ont pas répondu et font preuve de diplomatie. Un clash serait d’ailleurs survenu entre le président Emmanuel Macron et son Premier ministre Bayrou, lequel président a, à partir du Portugal, recommandé de se calmer un peu. Moi, je leur réponds « occupez-vous de ce qui se passe chez vous, la France a des dettes colossales, et des tas d’autres problèmes. Vous voulez être aujourd’hui les patrons de l’Europe, vous voulez constituer le bouclier européen, occupez alors de vos affaires ». En France, aujourd’hui, il y a des mendiants, des gens qui ne mangent pas à leur faim, de plus en plus de personnes qui dorment dans la rue, le cas social est complètement catastrophique, des cas sociaux terribles là où vous allez, dans les provinces ou dans la capitale, à Lille à Nantes, ils sont dans la misère la plus absolue, c’est visible. Sans oublier leurs problèmes de retraite, de la prise en charge de la population vieillissante, le problème de la Santé, des hôpitaux souffrent parce qu’ils n’ont pas la valeur requise. Voilà pourquoi, en ma qualité de parlementaire, j’interpelle le sieur Retailleau, pour lui dire de s’occuper de vos problèmes internes. Pourquoi vous intéressez-vous tant à l’Algérie ?
On ne peut pas nier l’évidence, Il y a une relation étroite liée à l’histoire entre les deux pays, mais nous avons eu notre indépendance, arrachée de haute lutte, et personne ne peut dire que le général de Gaulle nous a fait cadeau de cette indépendance. Des millions d’Algériens sont morts pour cette indépendance, d’autres ont combattu pour la France et payé de leur vie. N’oublions pas les événements de Sétif, lors desquels, 45000 Algériens ont été tués, ainsi que les atrocités des enfumades qui datent des années 1800. Des familles, enfermées dans des cavernes et des grottes avec femmes et enfants pour être enfumés. Le sieur Retailleau, sinistre ministre de l’intérieur, taille sa carrière sur le dos des Algériens. Le ministre des affaires étrangères français s’est confiné dans un mutisme complet, cédant le rôle au ministre de l’intérieur qui s’occupe désormais de l’extérieur ! il est devenu une véritable vermine dans ce gouvernement parce qu’il est haï.

Ouest Tribune : l’Algérie, déclare toujours se référer au droit international. Les relations de l’Algérie sur la scène internationale ne souffrent d’aucune ambiguïté…

Pr Boubekeur : face à cette tentative recherchée d’envenimement de la situation, je suis heureux de constater que nos dirigeants restent sereins et ne répondent nullement aux propos hostiles de ce ministre. L’Algérie invoque toujours le droit international. Pour preuve que même si cela reste pour l’instant non officialisé, l’Espagne est bien revenue vers l’Algérie, il y a une éclaircie, l’Espagne revoit sa position sur le dossier du Sahara occidental. Il faut être clair, l’Algérie n’a pas besoin de l’Espagne, il y a un marché entre nous, ils ont besoin de nous comme on a besoin d’eux. On est complémentaires. En revanche, le problème se pose avec l’Union Européenne car l’Algérie a exigé la révision des accords du fait que tout simplement, nous étions lésés. Comme on peut le constater, aujourd’hui, sur la scène internationale, nous avons de bonnes relations avec les Russes et les Américains. Notre politique est claire, le Président de la République s’est déplacé en Russie, le ministre des Affaires étrangères, aux USA. Il n’existe aucune ambiguïté. L’Algérie est une force de paix dans le monde, on va dans ce sens-là. Mais aujourd’hui nous ne permettons à personne de nous insulter.

Ouest Tribune : le ministre de l’intérieur français avait suggéré d’interdire la compagnie Air Algérie en France. Va-t-on vers une escalade ? Et de quel niveau serait-elle ?

Pr Boubekeur : par cette proposition du ministre Retailleau d’interdire la compagnie Air Algérie en France et bloquer les lignes, cela tend inéluctablement vers l’escalade. C’est ce qui nous pousse d’ailleurs à réagir car il s’agit de la fierté algérienne. En tant que parlementaire, je refuse que l’on soit agressé par des gens qui se considèrent peut-être mieux que nous. L’Algérie est un pays émergent, nous avons fait des efforts considérables. Nous avons une armée forte, un peuple instruit, toute une histoire. Et l’on nous voit comme un pays sous-développé. Moi, ça me révolte ! Le président français est totalement affaibli dans son pays, il fait de la politique, il essaie d’agir un peu, de calmer les esprits, mais pris dans sa faiblesse, il laisse faire. Pendant ce temps, ces énergumènes du gouvernement français, tirent profit de la situation pour faire avancer leurs idées, autant qu’ils le peuvent. D’ailleurs le président Macron est la source de tous les problèmes entre l’Algérie et la France à partir du moment où il s’est prononcé sur la marocanité du Sahara occidental. La fameuse affaire Pegasus l’a obligé à céder.

Ouest Tribune : on constate que le gouvernement Bayrou persiste dans les hostilités, jusqu’à menacer de sanctions graduées, tout en fixant un délai de 06 semaines pour leur exécution. Va-t-on, le cas échéant alors, vers une rupture définitive des relations entre les deux pays ?

Pr Boubekeur : Certes nous sommes arrivés au summum de l’escalade, mais ils n’iront jamais à la rupture définitive des relations diplomatiques entre les deux pays. D’abord parce que nous avons une population de 6 millions d’Algériens en France, et sur ces 6 millions, une grande partie sont des mariages mixtes. Donc, cette question est évacuée, car irréalisable. Certes, leur prétendu slogan Liberté, Egalité, Fraternité, n’existe plus, il est bafoué, mais de là à aller jusqu’à la rupture, cela est inimaginable. Il existe tellement de liens que cela est inenvisageable, nous sommes deux peuples presque unis même si nous sommes à un stade avancé des conflits. Il va y avoir un changement de politique. Il ne faut pas oublier qu’il y a des personnalités politiques qui sont écoutées en France, à l’instar du député de Marseille Karim Zéribi, un franco-algérien qui n’a jamais renié son algérianité, un ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, Mathilde Panot, qui sont des voix raisonnables et appréciées qui sauront faire entendre raison. Donc à mon avis, arriver à une rupture, je ne le pense pas, d’ailleurs les relations commerciales ne sont pas rompues et même les visas ne le sont pas. Quant au délai des 06 semaines, il faut savoir qu’on ne peut imposer quoi que ce soit à l’Algérie. C’est un pays indépendant et souverain. Je pose la question à Bayrou : « vous voulez imposer quoi ? ». Nos deux pays sont indépendants, mais apparemment, le gouvernement français ne peut accepter cette vérité. Il y a de la nostalgie quelque part, mais ça dépend aussi des gouvernements. D’ailleurs, on ne sait pas combien va durer ce gouvernement Bayrou ? En France, il y a des gens raisonnables qui veulent du bien à l’Algérie et qui disent du bien de l’Algérie. Ceux qui nous haïssent, sont de l’extrême droite, encouragés par des médias hostiles. Donc, une rupture diplomatique suppose une crise gravissime avec des impacts conséquents. La position de l’Algérie est sage, et il serait sage de faire en sorte que les esprits se calment. Ainsi, les portes seront ouvertes pour le dialogue. C’est facile de rompre la relation diplomatique, on reprend tous nos diplomates, on ferme nos frontières et au revoir ! Mais ce n’est pas comme ça que ça se passe, il y a une diaspora qui participe à tous les événements politiques, il y a des Algériens qui occupent des postes politiques, des gens qui ont été ministres qui ont été sénateurs qui sont des hommes politiques, il y a tellement de liens entre l’Algérie et la France que personne ne voudrait de rupture. C’est une conjoncture passagère, il faut laisser le temps passer. C’est l’extrême droite qui veut le mal. Ils ont fait du mal au Mali et au Niger et dernièrement ils ont encore perdu un pays comme la Côte d’Ivoire.
L’Algérie est un pays qui réagit par les lois et qui se fait respecter et qui souhaiterait avoir de bonnes relations aussi bien avec ses voisins qu’avec les autres pays. Pour preuve, nous n’avons aucun problème ni avec la Corée ni avec la Russie ni avec les États-Unis en dehors de certains pays qui sont hostiles envers l’Algérie. Nous demandons que cessent les provocations à notre égard, sinon comment expliquer ces manœuvres franco-marocaines à nos frontières ? Si ce n’est de la provocation ! La réaction algérienne est tout à fait légitime. N’oublions pas qu’il y eut violation de l’espace aérien algérien. L’Algérie n’a pas répondu par la fermeture de l’espace aérien aux Français, ce qui leur aurait causé de gros problèmes, ni jamais menacé de restrictions ou de sanctions. Mais on reste strict, le Français qui veut venir en Algérie on lui impose un visa. Ce n’est pas de la réciprocité, depuis toujours le visa algérien a été très réglementé de même que l’obtention de la nationalité algérienne a été très rigoureuse. Je voudrais ajouter ceci à l’intention de ceux qui insultent nos cadres supérieurs , en soutenant qu’ils ont leurs enfants qui font leurs études en France, ou possèdent une résidence ou une carte d’identité nationale française. Je leur dis, faut se calmer, l’Algérien est un être humain, s’il peut avoir 3 ou 4 nationalités ce n’est pas votre problème, il est libre, il y a des gens qui sont Canadiens, d’autres qui sont de triple nationalité, ils sont Américains mais ils restent Algériens. Il n’y a qu’avec la France que se pose ce problème. Pourquoi ? Combien sont-ils à avoir une nationalité étrangère, qui font leurs études ou travaillent et demain, ils reviendront dans leur pays, investir et travailler ? Il y a une liberté individuelle, il faut la respecter.

Ouest Tribune : alors selon vous, cette hostilité du gouvernement de Bayrou se manifeste-t-elle envers la classe politique algérienne, ses dirigeants ou envers toute la société algérienne ?

Pr Boubekeur : à mon sens, elle vise beaucoup plus une classe politique algérienne parce que celle-ci a eu le courage de prendre des décisions. Si notre classe politique était rampante, on n’aurait eu aucun problème, comme au Maroc. Notre classe politique a pris des décisions fortes de façon que l’Algérie demeure une nation forte. L’Algérie est un pays en émergence et a fait pas mal de choses. Les récalcitrants à l’Algérie souveraine et indépendante n’admettent pas qu’elle puisse les défier. Ils n’arrivent pas à concevoir que la colonisation morale n’existe plus, et est totalement dépassée. L’Algérie est un pays qui sait construire, sait travailler la terre, est un pays producteur, riche en minerais, pétrole et gaz. Cela les heurte. Le jour où feu président Houari Boumediene a nationalisé le pétrole algérien, cela a constitué une catastrophe pour la France. C’est la prise de pouvoir décisionnel que ne peut supporter la classe politique dirigeante française hostile à l’Algérie. Entre les deux peuples français, il n’existe aucun problème, l’Algérie reste conforme aux lois internationales, ce qui lui confère de l’estime et de la reconnaissance au niveau mondial. Le président de la République a toujours fait preuve de sagesse et a souvent répété aux Espagnols comme aux Marocains et autres Français sa position sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays. Pour conclure, je dirai que l’attitude du gouvernement Bayrou et de son ministre de l’intérieur, est d’une mesquinerie légendaire qui fera date dans l’histoire de la France.