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PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT:
Le Premier ministre aujourd’hui devant le Conseil de la nation

Sur la gouvernance, le plan d’action évoque une nécessaire rénovation pour une «gestion efficace et transparente des finances publiques». Il promet «des réformes fiscale, budgétaire, comptable, domaniale et douanière».

Le Premier ministre, Aïme ne Benabderrahmane pré sentera, aujourd’hui devant les membres du Conseil de la nation, le Plan d’action du Gouvernement qu’il dirige. Axé notamment sur une promesse de réformes structurelles, le document déjà adopté par les députés de l’APN, ambitionne de mettre le pays sur la voie de la relance économique. Et dans le package de M. Benabderrahmane, la modernisation du système bancaire et financier occupe une place prépondérante. Outre une approche économique évidente, le plan d’action du gouvernement aborde l’ensemble des aspects de la vie de la nation, jusqu’à la Défense nationale.
Le volumineux travail sera donc débattue au niveau du Conseil de la nation, pour avoir le quitus et se déployer sur le terrain. Ainsi après le passage d’examen de l’APN, le Premier ministre aura, dès aujourd’hui, face à lui, les élus et les membres du tiers présidentiel du Conseil de la nation. Selon l’agenda rendu public par le bureau du Conseil de la nation, la présentation de M. Benabderrahmane sera suivie aussitôt par l’ouverture du débat. Le Premier ministre répondra demain après-midi aux questions et observations. Cela pour le déroulé des travaux.
Sur le fond, il y a lieu de rappeler que le Plan d’action est subdivisé en 5 chapitres. La consolidation de l’Etat de droit, la relance et le renouveau économiques, le développement humain, la politique étrangère et la défense nationale. Autant de secteurs qui intéressent l’ensemble des Algériens, qui savent leur pays en situation difficile au plan économique, en besoin de débureaucratisation et de bonne gouvernance, ainsi que les menaces qui pèsent sur sa sécurité. Sur l’ensemble de ces chapitres, le gouvernement s’engage à transformer la vision globale ou tout au moins renforcer ce qui fonctionne et réformer ce qui ne va pas. Ainsi, sur la gouvernance, le plan d’action évoque une nécessaire rénovation pour une «gestion efficace et transparente des finances publiques». Il promet «des réformes fiscale, budgétaire, comptable, domaniale et douanière».
Sur le plan économique, le gouvernement projette de «consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand (SPM) et de la gouvernance des entreprises publiques ». L’exécutif promet de d’améliorer l’ «attractivité du climat d’investissement et la promotion du cadre de développement de l’entreprise et de l’entreprenariat ».
Le gouvernement travaillera dans le sens du «renforcement de l’intégration du secteur informel dans le circuit légal», rapporte le document. Globalement, il faut savoir que le Plan d’action du gouvernement intervient dans une conjoncture «exceptionnelle» liée à la pandémie du covid-19 et constitue un «grand défi» pour le gouvernement qui doit à la fois gérer «l’urgence d’une situation épidémiologique (…) et engager des réformes structurelles importantes sur les plans institutionnels et socio-économiques, particulièrement pour réussir la relance économique», souligne la même source.
Il y a lieu de rappeler qu’à l’issue de son adoption par les député de l’APN, le Premier ministre a indiqué que ce plan «devra permettre à l’Algérie d’arriver à bon port et réaliser un rebond économique et social à tous les niveaux». Cela, sans omettre d’indiquer que le document gouvernemental constitue «un point de départ pour la concrétisation du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».
Face aux députés, M. Benaderrahamane a mis en exergue la volonté de l’exécutif à consolider les piliers de la reprise économique via une réforme globale et la modernisation du système bancaire et financier à travers plusieurs mesures, dont la densification du réseau des banques et des assurances avec l’ouverture de 30 nouvelles agences bancaires chaque année. Il aura certainement la même détermination devant les membres du Conseil de la nation. L’adoption par les sénateurs du plan d’action du gouvernement mettra officiellement le gouvernement au travail pour sortir le pays d’une situation économique difficile et surtout améliorer la gouvernance, dont l’archaïsme mine toute initiative de modernisation.
Nadera Belkacemi

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