EDITO

Le vent est en train de tourner

Un vent de changement souffle sur les capitales occidentales. Un changement qui met manifestement en grande panique les gouvernants et les élites des penseurs toujours acquis aux thèses israéliennes et mises sous l’entonnoir du lobby sioniste. La vague de colère qui traverse plusieurs universités et campus occidentaux ne cesse de prendre de l’ ampleur. Et il ne faut pas croire que cette prise de conscience se limite uniquement aux étudiants. Le mouvement est bien plus large que cela.

Il faut dire que les éternelles thèses du peuple juif persécuté ne prennent plus. Les horreurs qui ont lieu à Ghaza depuis le 7 octobre ont dépassé toutes les limites et les opinions publiques occidentales tiennent à le dire et à l’exprimer haut et fort. On est en train d’assister à une révolution réelle dans le débat des sociétés occidentales. Ce mur de mensonges et d’amalgames qu’on a entretenu depuis plus de 75 ans en faisant sciemment l’amalgame entre l’antisémitisme et l’injustice faite au peuple palestinien est en train de tomber.

Les milliards de dollars qu’on a versé pendant toutes ces années dans les campagnes médiatiques et dans la suprématie des thèses sionistes s’effilochent. Pour les lobbys sionistes, c’est là une catastrophe plus dures à accepter et à admettre. C’est pire que de perdre une guerre militaire sur le terrain. Car c’est la fin, ou tout du moins, le début de la fin d’un récit et d’un narratif qui a permis à l’ entité sioniste de perpétrer tous les crimes et toutes les injustices.

Sur les plateaux de télévision occidentaux, des invités osent dire les vérités telles qu’elles ont lieu aujourd’hui dans la bande de Ghaza. On parle plus courageusement d’extermination du peuple palestinien. On défend ses idées et on explique que ce qui s’est passé le 7 octobre n’est pas la seule cause de la barbarie des sionistes, car cette barbarie vient de bien plus loin. Elle remonte à 1948 déjà où les sionistes n’ ont cessé pendant toutes ces longues 75 années à faire subir aux Palestiniens les pires massacres et les pires crimes qui soient.

Ce qui se passe dans les campus américains, français, australien et ailleurs est un mouvement de fond qui rappelle, selon certains analystes, les mouvements contre la guerre au Vietnam. Les sionistes et leurs lobbys savent qu’aujourd’hui leurs thèses fallacieuses sont arrivées au bout de leurs limites et qu’il est temps maintenant ou très prochainement de rendre compte de tous les crimes qu’ils ont commis. Fatalement le vent est en train de tourner et la cause palestinienne, après tant de souffrances et de sacrifices, est en train de gagner la plus importante bataille qui soit: celle de l’opinion publique.

Par Abdelmadjid Blidi

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