Saison estivale : des fléaux irréductibles
Depuis quelques jours, profitant d’une sensible amélioration des conditions météorologiques incitant des familles oranaises à une sortie de détente au soleil en bord de mer, quelques exploitants de solariums clandestins ont fait leur apparition ici et là sur les plages de la corniche oranaise. Des acteurs sans doute pressés d’occuper les meilleurs endroits à l’approche de la saison estivale annoncée.
De grandes surfaces de sable risquent ainsi encore une fois d’être illégalement occupées par ce fléau des solariums sauvages et illicites que l’on croyait pouvoir éradiquer. Notamment sur le littoral de la daïra d’Ain El Turck devenue célèbre pour les failles, les insuffisances et parfois les dérives dans la gestion et la préservation du territoire communal.
Cette zone dite balnéaire, qui attire chaque année des millions d’estivants venus de toutes les wilayas, semble bien devenir un terrain de prédilection conquis par des faunes d’énergumènes activant dans les multiples créneaux de l’illicite et de l’interdit par les règlements et les lois de la République. Solariums et parking sauvages, gargotes de fortune, gardiens de parking autoproclamés, vendeurs ambulants illicites, et autres gérants d’activités informelles, s’installent de nouveau le long des plages et des espaces publics dans une ambiance d’impunité et de «banalité» entourant ces pratiques sociales.
Malgré les avertissements et les interventions des pouvoirs publics pour tenter d’assainir le fléau des solariums sauvages et des baraques illicites qui parfois bloquent l’accès à la plage, on assiste chaque été au même décor et climat d’anarchie et de clochardisation des espaces d’accueil des visiteurs et des estivants. Une sorte d’inversion des normes et des valeurs citoyennes qui semble même être imposée aux familles oranaises prises en otage par l’ampleur de ces fléaux qui sont devenus irréductibles.
«On est obligé de payer plus qu’il n’en faut pour une place sur le sable, pour un solarium et deux chaises, pour le stationnement de la voiture, parfois pour une friandise douteuse ou une bouteille d’eau minérale vendue au double de son prix courant… Sans parler du mépris, de l’arrogance et de la vulgarité des propos lancés à voix haute par des énergumènes au profil menaçants.» C’est là généralement les commentaires et les lamentations exprimées sur les réseaux sociaux par des vacanciers choqués et impuissants face à des situations insensées qui durent depuis bien trop longtemps. Jusqu’à quand?
Par S.Benali