Encore une fois, le régime du Makhzen essuie une autre cuisante défaite diplomatique. En effet, le régime de Rabat a usé de tous les subterfuges possibles et mesquins pour annuler la participation de la RASD à la réunion des BRICS/Afrique, dont les travaux s’ouvrent aujourd’hui jeudi à Johannesburg, à l’invitation des pays de ce groupe.
La partie marocaine a mené des efforts pour convaincre certains membres du groupe pour s’opposer à la participation de la RASD à cette rencontre (notamment l’Inde et le Brésil).Néanmoins, malgré toutes ses manœuvres, le royaume du Maroc n’a pas pu atteindre ses objectifs et a essuyé un échec humiliant, vu que les décisions des BRICS sont prises à l’unanimité. Pour camoufler son échec, le Maroc a publié par le biais de son agence officielle une information citant « une source autorisée » qui prétend qu' »il s’agissait d’une réunion organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain ». Mais les faits ont confirmé tout à fait le contraire.
Dans un article publié par SPS sous le titre: « La bataille diplomatique entre la République sahraouie, le royaume du Maroc et le sommet des BRICS », il est souligné que « la forte pression, sous forme de menaces et de chantage que Rabat a exercée directement sur les capitales du groupe des BRICS et même sur ses délégations chargées de préparer le sommet, pour exclure la RASD de la réunion de Johannesburg, a abouti au résultat inverse ». Ainsi, le Maroc devra reconnaître, à un stade ultérieur, que nier l’existence de la RASD ou bloquer la voie à sa marche vers une place parmi les peuples et les nations « est une erreur », d’après la même source.La « leçon » de Johannesburg, après celles de Maputo, Tokyo, Abidjan et Bruxelles, « obligera le Maroc à l’avenir à accepter de siéger aux côtés de la RASD, son voisin du Sud, dans la salle de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, après l’avoir fait à Addis-Abeba, à moins qu’il ne préfère revenir à la politique de la chaise vide », écrit encore dans l’article de SPS. Le même article a évoqué, aussi, le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain, « bourré comme d’habitude de contradictions et de fausses informations et publié avec un style ne pouvant pas masquer l’état de nervosité et le degré de panique, qui reproduit des réactions devenues classiques chez la +diplomatie du chèque+ marocaine ». Et pour conclure dans ce contexte, la même source estime que l’absence de Rabat à Johannesburg prouve, d’une part, que son régime manque de crédibilité et, d’une autre part, que son retrait de tels sommets vise à échapper à la condamnation par rapport à la poursuite de son occupation des territoires sahraouis et de son agression contre la RASD.
Par ailleurs, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, est arrivé mardi soir à Johannesburg pour participer à la réunion des BRICS/Afrique, où il a été reçu à son arrivée à l’aéroport international Olivier-Tambo, par la ministre sud-africaine des Services publics et de l’Administration, Nomcholo Kevit, selon l’agence de presse sahraouie SPS. Pour rappel, dans une déclaration commune publiée en avril dernier, le groupe des BRICS avait appelé à une solution politique immédiate garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, exprimant son plein soutien aux efforts des Nations unies à cet égard.
Anissa Mesdouf