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Le Président Tebboune évoque le drame palestinien au Sommet de l’OCI : «Ce que subit le peuple palestinien est une guerre de génocide»

Tous ces défis et l’obligation de peser sur la décision internationale impose, selon le président Tebboune, la révision de «la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique», a affirmé le président de la République.

Les préoccupations de l’Algérie sont celles de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a indiqué le Président Tebboune dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre qui le représentait au Sommet de l’OCI qui s’est tenu à Banjul, en Gambie. Le chef de l’Etat a rappelé la posture de l’Algérie en faveur de cette organisation au sein du Conseil de sécurité où elle siège en tant que membre non permanent. Evoquant la situation dans la bande de Ghaza et le génocide qui s’y déroule, le Président a affirmé que «ce que subit le peuple palestinien, notamment dans la bande de Ghaza, par l’occupation israélienne, depuis plus de six mois, est une guerre de génocide». Il a fait le terrible constat que face aux crimes sionistes, l’ensemble des institutions internationales «sont incapables, politiquement, d’appliquer les résolutions de la légalité internationale, notamment la Déclaration universelle des droits de l’Homme, alors qu’elles se sont toujours prévalues de leur attachement à la paix et au dialogue des civilisations entre les nations». Le constat est bien là. Et le chef de l’Etat en tire une conclusion cinglante, selon laquelle «l’Humanité a perdu en Palestine toute once d’humanité et de civilisation», a-t-il soutenu, ajoutant qu’ «il n’y a ni loi, ni principe ni valeur ni morale».

Ce qui se passe en Palestine occupée «ne marque pas seulement la fin du droit international ou l’effondrement de l’ordre mondial basé sur des règles communes, mais constitue aussi une atteinte à la légitimité du droit international et aux droits de l’homme en tant que concepts et doctrine», a-t-il indiqué. A l’évocation du terrible sort réservé aux femmes et aux enfants palestiniens, le Président Tebboune en est arrivé à s’interroger: «quand nous voyons, en Palestine, un occupant qui renie toutes les valeurs humaines et déshumanise et prive tout un peuple de son droit à l’existence, que reste-t-il des droits de l’homme ?». Aussi, l’impératif du moment consiste à «œuvrer de concert au niveau international à soutenir la lutte du peuple palestinien pour obtenir ses droits légitimes à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale», lance-t-il. En réalité, il est fait obligation à la communauté des nations d’«adopter une approche plus ferme pour amener la communauté internationale à assumer sa responsabilité dans la protection du peuple palestinien contre les actes criminels et barbares dont il est victime».

S’associant aux membres de l’OCI, le Président affirme que «notre responsabilité nous dicte de nous engager collectivement à défendre nos causes justes». Il relèvera le défi du moment qui consiste «à contrecarrer toutes tentatives de porter atteinte aux lieux saints de la Nation musulmane». Abdelmadjid Tebboune préconisera, pour se faire, «une action collective d’urgence par tous les mécanismes disponibles afin que notre Organisation puisse assumer sa responsabilité historique, juridique et morale». Une » responsabilité qui répond à la seule exigence, celle de défendre «nos lieux saints, en tête desquels la ville d’El-Qods, en proie quotidiennement à la judaïsation et au nettoyage ethnique, et la Mosquée Al-Aqsa, en proie à la profanation».

Le président de la République a également souligné l’impératif «d’adopter une approche globale et cohérente pour contrer l’islamophobie». Cette plaie qui gangrène les sociétés occidentales «cible constamment et quasi-systématiquement les communautés musulmanes», note le chef de l’Etat qui propose également de «contrecarrer les tentatives de saper les fondements de la nation musulmane sous de faux prétextes, qui prennent parfois pour couverture et justification fallacieuses la liberté d’opinion et d’expression».

Le président de la République a, à ce propos, souligné « le rôle de l’Organisation de la coopération islamique et de ses Etats membres dans la consécration de l’engagement collectif à défendre les lieux saints de la Nation musulmane, à travers une action collective d’urgence par tous les mécanismes disponibles afin que notre Organisation puisse assumer sa responsabilité historique, juridique et morale».

Tous ces défis et l’obligation de peser sur la décision internationale impose, selon le Président Tebboune la révision de «la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique». Il est urgent de «réaliser les réformes nécessaires conformément à la décision adoptée à l’initiative de l’Algérie», afin de «lui permettre d’atteindre ses nobles buts, de relever les défis multidimensionnels et de défendre les causes justes pour lesquelles elle a été créée, la cause palestinienne en tête». Pour le président de la République,Abdelmadjid Tebboune, l’OCI «se trouve à un moment charnière où elle doit assumer sa responsabilité devant l’histoire».

Yahia Bourit

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