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Sommet de l’UA sur le terrorisme:
Le Président Tebboune propose de nouvelles pistes d’action

Bien placé pour expliquer le mécanisme de lutte contre le terrorisme, en raison du succès éclatant de l’Algérie, dans ce domaine, le Président Tebboune estime nécessaire de cantonner les partenaires étrangers à leurs obligations en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

La question du terrorisme doit être au centre des priorités de l’Afrique en matière de paix et de sécurité. C’est ce que préconise le président de la République, dans un rapport transmis à l’Union africaine à l’occasion de son 16e Sommet extraordinaire qui se tient depuis, hier, à Malabo en Guinée équatoriale. Le chef de l’Etat propose une batterie de mesures susceptibles de renforcer les capacités individuelles et collectives des pays africains. Un aspect stratégique dans l’optique de casser avec la dépendance de beaucoup de pays africains aux forces armées étrangères, notamment occidentales. Mais cet objectif ne saurait être atteint en l’absence d’une volonté sincère de la communauté internationale. Le président Tebboune note dans son rapport que l’Onu doit soutenir davantage les efforts des pays africains à gagner son autonomie sur le plan sécuritaire.
Le rapport de Abdelmadjid Tebboune qui traite de l’évolution de la menace terroriste sur le continent et les perspectives de renforcement des réponses qui y sont apportées aux niveaux régional et international, constitue un document phare destiné à enrichir les délibérations des chefs d’Etat et de gouvernement lors du Sommet de Malabo. Le document aborde l’état des lieux concernant la menace terroriste en Afrique et explique les facteurs ayant favorisé sa propagation à un rythme effréné dans toutes les régions du continent.
Bien placé pour expliquer le mécanisme de lutte contre le terrorisme, en raison du succès éclatant de l’Algérie, dans ce domaine, le Président Tebboune estime nécessaire de cantonner les partenaires étrangers à leurs obligations en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Cela passe par une assistance «aux pays africains engagés dans la lutte contre le terrorisme, y compris à travers la localisation, l’identification et l’extradition des terroristes recherchés basés sur leurs territoires», lit-on dans le rapport. A travers cet aspect de la coopération internationale, le président de la République touche un point centrale et engage la responsabilité de l’Occident qui abrite des théoriciens du terrorisme en Afrique.
Sur le sujet de la coopération avec les Nations unies, le Président de la République a souligné l’«urgente nécessité d’opérer les transformations nécessaires pour permettre la transition vers un nouveau modèle d’opérations de paix qui soit plus adapté aux exigences de la lutte contre le terrorisme en Afrique». Cette lutte suppose, insiste le Président Tebboune, l’établissement rapide d’une liste africaine des individus et entités terroristes. Il préconise également la mise en place d’un mandat d’arrêt africain, ainsi qu’un fonds spécial de l’UA pour la prévention et la lutte contre le terrorisme. Ces trois mesures au triple plan politique, judiciaire et financier constituent le socle d’une stratégie gagnante dans la traque des groupes armées.
Cette batterie de mesures devra compléter les mécanismes et institutions déjà en place, à l’image du Centre Africain d’Etudes et de Recherches sur le Terrorisme, du Mécanisme africain de la Coopération Policière et du Comité des Services de Renseignement et de Sécurité en Afrique. Ces instances qui existent déjà peuvent être le fer de lance de la stratégie de l’UA de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Cette précieuse contribution de l’Algérie est de nature à instaurer une nouvelle dynamique africaine, plus opérationnelle dans la promotion de sa sécurité collective. Un passage obligé pour créer les conditions du développement et de l’intégration du continent noir à la mondialisation. Le but ultime du document algérien et d’amener l’Afrique à se donner elle-même les moyens de sa lutte contre le terrorisme et d’en maîtriser l’usage, en dehors de toute ingérence de pays tiers. L’autre objectif non moins important consiste à «stimuler la coopération internationale dans un contexte où l’unité d’action de la communauté internationale doit demeurer une priorité».
Yahia Bourit

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